Le jury du Concours Musical International de Montréal l'a confirmé hier soir: la reine de la fête est sans contredit Beatrice Rana, plus jeune concurrente de la cuvée 2011, 18 ans tout juste.
J'écrivais sur le blogue Analekta suite à sa prestation exceptionnelle avec orchestre mardi soir: « Aucun doute ne subsiste: elle possède une présence, une technique et une clarté d’élocution admirables. Une vraie personnalité, qui me rappelle un peu Argerich à ses débuts, l’incandescence dévastatrice en moins peut-être. Les phrasés s’inscrivent dans la subtilité, les respirations demeurent parfaitement intégrées. Ici, il n’y a jamais un moment où l’on sent le son ou l’attention défaillir; chaque note a sa place, chaque silence est assumé et la jeune pianiste démontre un sens de la direction remarquable. Elle a captivé dans la cadence du premier mouvement, n’a jamais posé de geste musical gratuit dans le deuxième et prouvé dans le dernier mouvement que la technique n’avait pas besoin d’être à l’avant-plan pour que le jeu séduise. »
On peut l'entendre ici, dans le Concerto de Tchaïkovski qu'elle reprendra demain soir lors du concert gala. (Cette prestation a été enregistrée, au concours PianoRAMA plus tôt cette année.)
4 commentaires:
j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de concours et qu'un musicien en a plus besoin que de diplômes s'il veut acquérir ses "lettres de noblesse"...
mais peut-être mon impression est-elle fausse?
Un diplôme n'a jamais été suffisant pour faire carrière de concertiste: il faut des concours, du pushing, beaucoup d'argent ou du génie!
Après, le plus difficile est de rester dans le paysage musical!
le pushing?
Connaître quelqu'un de puissant, un chef d'orchestre par exemple...
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