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Ainsi, « Le mari abandonné » devient de plus en plus troublé – et troublant – au fil des pages alors que le nymphomane de la deuxième nouvelle se voit emporté par une spirale descendante frisant le pathétisme. Les héroïnes de « Le charme d’Agnès » et de l’éponyme « L’amour au cinéma » s’apprivoisent comme deux facettes d’un même prisme. « Face à la mer », premier de deux récits de vacances, d’une maîtrise remarquable, non dépourvu d’une certaine tendresse, s’inscrit en opposition totale avec « Les joueurs fatigués », blasés, insipides, presque insupportables. « Après la course » me laisse encore perplexe. Quel lien le blessé entretient-il en réalité avec la sœur de son amoureuse? Après lecture, impossible de trancher. La vie n’est-elle pas au fond une série de flous assumés et de fondus enchaînés? « Une petite partie de l’histoire de Freddy », dernière nouvelle, peut-être la plus achevée du recueil, nous offre un souvenir d’enfance, touchant et douloureux, sombre et lumineux, dans lequel les livres jouent un rôle essentiel, tout comme l’apprentissage des codes de l’amitié.
Une plume à surveiller.
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