Mettre en scène la mort, même la sienne. Jusqu’à la dernière seconde, garder l’œil dans le viseur : filmer celui qui nous tuera, qui tentera de faire disparaitre la preuve de sa propre existence. Avant de se suicider, filmer un message d’adieu, alors que l’on agit déjà à titre de mort, mais que les mots nous empêchent de franchir la ligne entre l’ici et l’au-delà.
La soirée double proposée par l’artiste libanais Rabih Mroué, œuvrant d’abord en solo dans le cadre d’une « conférence non académique », puis retrouvant sa complice Lina Saneh dans un spectacle entre installation, performance et objet théâtral, ouvre toute grande une boîte de Pandore version 2.0. Peut-on encore disparaître? Si quelqu’un est témoin de ce que nous avons vu au moment de notre mort et que ce dernier est vivant, sommes-nous vraiment morts?
Représentations ce soir et demain.
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