Huit danseurs, deux batteurs: dix hommes aux personnalités distinctes, pourtant unis par une même volonté. La scène devient tour à tour aire de jeu, surface de combat, point de rencontre, lieu d’exclusion. Des groupes se forment et se déforment, des corps se liguent ou s’affrontent, s’agglutinent ou se percutent comme des électrons, des mains se lient, des bras entourent des épaules, les torses s’imbriquent, animaux bataillant pour un territoire ou collègues menant un même assaut.
Huit hommes sont en mouvement, ramassés sur eux-mêmes, pugilistes prêts à décocher. On les imagine à la recherche de l’essence de leur nature, unis par une volonté de faire éclater les clichés de leur identité. Les spectateurs pourraient se sentir en retrait, à la limite voyeurs. Il n’en est rien. Portés comme les danseurs par deux batteries, aux textures parfois aériennes, parfois violentes, entre déphasages complémentaires à la Steve Reich et énergie brute de concert rock, ils ont l’impression de reconnaître les pas de ce folklore inventé.
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