samedi 10 mai 2014

2 Pianos 4 Hands: applaudissements mérités

Créé il y a 20 ans, présenté 4000 fois aussi bien au Canada qu’aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon, en Australie et en Afrique du Sud, 2 Pianos 4 Hands du duo Ted Dykstra et Richard Greenblatt (qui signe ici une mise en scène réussie) demeure un spectacle particulièrement jouissif. En effet, même si elle se veut largement autobiographique, la pièce possède cette universalité qui saura toucher quiconque a reçu, que ce soit deux ou dix ans, des leçons de musique, mais aussi tous ceux qui ont souhaité se dépasser à travers la pratique d’une activité parascolaire, qu’elle soit artistique ou sportive.


Il faut bien admettre que l’enseignement de la musique classique n’a malheureusement pas évolué tant que cela au cours du dernier siècle. L’apprenti musicien doit apprendre à tisser une relation de confiance avec le pédagogue – ce qui n’est pas donné, ni d’un côté ni de l’autre –, mais surtout accepter que seules de longues heures passées à l’instrument, en solitaire, à répéter inlassablement des passages difficiles et à dompter ses doigts de façon mécanique. Au fil des ans, il finira non pas par devenir excellent, mais par dépasser le stade d’une certaine médiocrité et peut-être, un jour devenir « le meilleur du quartier » comme le découvrent plus ou moins à leurs dépens les deux protagonistes. 


Jusqu'au 25 mai au Centaur Theatre.

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