Revenons à cette Délicatesse... Je dois d'abord vous raconter l'histoire derrière cette lecture. En effet, il y a quelques semaines, je me suis servie d'une amie qui passait quelques heures au salon du livre de Paris pour qu'elle remette à Caroline les prochains titres qui seront lus dans le cadre de La Recrue. Je m'étais entendue avec notre collaboratrice française que, plutôt que de remettre le montant du livre à mon intermédiaire, elle lui remettrait plutôt un livre. (C'est tout de même plus attrayant.) Caroline m'avait demandé si j'avais un titre en tête et j'avais été plus ou moins honnête là-dessus. En effet, j'avais lorgné La délicatesse, me disant que, peut-être, comme elle passerait au Salon, elle se sentirait obligée d'aller saluer Auteur Chouchou no 1 et que peut-être que, euh, pourquoi pas, elle pourrait m'en faire signer un exemplaire... Je trouvais que c'était vaguement cavalier de ma part de faire une telle requête alors je lui ai plutôt laissé carte blanche. Il semble qu'elle ait lu dans mes pensées (c'est fort les liens dans la blogosphère!) et, oui, effectivement, j'ai un exemplaire dédicacé de la main du beau David, joli dessin inclus. Merci, Caroline!
Alors, côté satisfaction lecture? Si j'ai préféré Qui se souvient de David Foenkinos, on retrouve dans ce dernier opus ce qui fait sa marque de commerce de l'auteur: des histoires romantiques ancrées dans le 21e siècle, des références à Genève, ses personnages clins d'œil, un humour délicieux, un style efficace, toujours soigné.
« Le conducteur proposa un peu de musique. Mais très vite, Nathalie lui demanda d'éteindre. C'était insoutenable. Chaque air lui rappelait François. Chaque note était l'écho d'un souvenir, d'une anecdote, d'un rire. Elle prit conscience que ce serait terrible. En sept ans de vie commune, il avait eu le temps de s'éparpiller partout, de laisser une trace sur toutes les respirations. Elle comprit qu'elle ne pourrait rien vivre qui puisse lui faire oublier sa mort. » (p. 36)On sort de la lecture avec un sourire presque tendre aux lèvres, porté par les mots, les situations, la perspective (l'illusion? mais il faut parfois rêver...) que, peut-être que, au fond, l'amour peut être aussi simple qu'il ne semble compliqué.
6 commentaires:
Merci Lucie!
ça a l'air très intéressant, cette conférence! j'aime qu'on fasse des "ponts" entre différents genres artistiques (je le fais parfois en classe entre peinture et littérature)
bon, je crois que je vais me mettre à Foenkinos (mais j'ai encore un Paul Auster à découvrir avant, ohlala ;-))
J'aime bien aussi les ponts! :)
Si tu n'as pas déjà lu Foenkinos, je recommande plus Qui se souvient de David Foenkinos. J'en parlais ici: http://lucierenaud.blogspot.com/2008/05/le-plaisir-retrouv-de-lire.html
oui j'avais compris qu'il fallait commencer par celui-là, puisque tu le trouves meilleur ;-)
Il faudrait peut-être que je redonne sa chance à cet "auteur chouchou de Caroline" :)
Il faut être dans un certain état d'esprit. Je pense que j'aime Foenkinos de temps en temps pour la même raison que, jadis, j'aimais Alexandre Jardin mais que je m'en suis lassée.
Je l'ai beaucoup aimé, celui-là... davantage que "Le potentiel érotique de ma femme"...
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