Jalon du théâtre du XXe siècle présenté des centaines de fois depuis sa création en 1928, fresque humaine qui cède la parole aux oubliés de ce monde, collaboration explosive entre deux géants, Bertolt Brecht et Kurt Weill, L’Opéra de quat’sous continue d’être disséqué avec une révérence certaine par les étudiants en art dramatique d’ici comme d’ailleurs. Si le grand public connaît bien certains des airs de la production dont le célèbre Mack the Knife, popularisé par quelques étoiles du jazz, rares sont ceux pourtant qui peuvent se vanter d’avoir vu une ou plusieurs versions de cette œuvre mythique. Dans cette optique, le metteur en scène Robert Bellefeuille, dont on a pu apprécier le travail récemment lors de la première de l’opéra-féerie de Gilles Tremblay, a décidé de faire fi de ses peurs et de s’« offrir le vertige » de recréer la pièce. « La génération des 25 ans et moins n’a jamais vu l’Opéra de quat’sous à Montréal, explique-t-il en entrevue, et nous avons eu envie de partager la richesse de cette œuvre-là, de la redécouvrir. » À une époque où corruption, chutes des banques, crimes des cols blancs et désillusion font partie de notre quotidien, ce plaidoyer pour l’honnêteté lui semble d’une criante actualité.
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La pièce est présentée au TNM à partir de ce soir (avant-première). L'éternelle Ella en partage dans Mack the Knife...
1 commentaire:
De cet opéra, je ne connais que cette chanson que j'adore. Et l'interprétation d'Ella F. est excellente ! Merci pour ce bon moment !
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