Danseur aux habiletés exceptionnelles, figure emblématique d’une époque, Vaslav Nijinski révolutionnerait le langage chorégraphique avec sa lecture du Sacre de printemps, œuvre dont on célèbre le centenaire de création cette année. L’heure de gloire de Nijinski aura malheureusement été de très courte durée car, quelques années à peine après avoir été révélé au grand public, il sombrera en 1919 dans une folie mystique. C’est justement ce Nijinski-là, profondément troublé, qui s’est confié dans ses Carnets une ultime fois avant d’embrasser entièrement le déséquilibre, qu’évoque Je ne tomberai pas – Vaslav Nijinski.
«Le public aime s’étonner», confiera-t-il notamment. Difficile sans doute – impossible peut-être – pour le spectateur d’oublier l’extension fabuleuse de cet artiste unique, doté d’une puissance de sauts vertigineuse, de son incarnation du personnage central duPrélude à l’après-midi d’un faune, de ses variations dans Le spectre de la rose de Fokine, des en-dehors impossibles à tenir pour les danseurs du Sacre, d’accepter un Nijinski immobilisé, prisonnier d’une démence qui le ronge, pourtant suffisamment lucide pour revenir sur certains moments-clés de sa carrière, s’inscrire en commentateur de son époque, goûter une ultime fois peut-être à la gloire.
On peut lire le reste de ma critique sur le site de Jeu...
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