Deux femmes, deux destins, deux regards; Soledad vient d’Argentine, Annabelle du Québec. Elles se sont croisées à Buenos Aires, ville fracturée depuis le krach financier de 2001. Une décennie plus tard, métro Berri-UQÀM, l’aînée croque les visages des inconnus avec son appareil-photo pour les intégrer à des masques, la plus jeune traque le passé pour l’exorciser en le racontant à voix haute. «Il faut se souvenir pour mieux s’armer», croit celle qui porte à la ceinture un couteau, cadeau de son grand-père, devenu muet au lendemain de cette terrible nuit pendant laquelle il a dû collaborer malgré lui avec les forces armées de la dictature. Sauront-elles se reconnaître, s’apprivoiser, s’accepter? Sauront-elles transcender leurs douleurs, occulter leurs solitudes?
Soledad au hasard de Julie Vincent se veut d’abord et avant tout le récit d’une rencontre: entre deux êtres que rien ne semble unir à première vue, entre le réel et l’imaginaire, entre le cinéma d’Antonioni et les nouvelles de Cortázar, entre deux cultures, deux hémisphères.
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