Photo: Yves Renaud |
Au fil des ans et des lectures plus ou moins paresseuses, on a souvent résumé le mythe d’Icare à celui de sa chute. On oublie que, au fond, cette histoire en est une d’émancipation, que le jeune homme tente de fuir l’île de Cnossos ou le joug de son père Dédale (qui a notamment conçu le labyrinthe du Minotaure). Michel Lemieux et Victor Pilon l’ont bien compris et ont visé juste en confiant la transposition à Olivier Kemeid, qui signe ici un texte à l’arc narratif adroitement tendu, série de tableaux qui peuvent se lire comme autant de salles de labyrinthe ou de lieux de cette ville du futur imaginée par Dédale et son dauphin (personnage virtuel interprété avec conviction par Maxime Denommée).
On aurait pu s’y perdre, entre passé et futur, Grèce antique et conquête de l’espace, mondes réel et virtuel, mais la mezzo-soprano Noëlla Huet en coryphée trouve un rôle à la hauteur de son talent et devient le fil d’Ariane qui nous porte d’une scène à l’autre, d’une ambiance à l’autre, grâce à la très belle partition de Maxim Lepage.
Vous pouvez lire le rested de ma critique sur le site de Jeu...
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