Photo: Rolline Laporte |
Les enfants ne sont que très rarement en contact avec la danse, encore moins contemporaine, dans le cadre de leur cursus scolaire. Alors que les programmes artistiques disparaissent les uns après les autres, on ne peut que saluer le travail de la compagnie Bouge de là qui continue à croire en la nécessité d’ancrer l’imaginaire enfantin dans une corporalité.
Dans Ô lit!, la chorégraphe Hélène Langevin articule son propos autour d’un meuble qui fait partie de nos vies et dont la fonction – et l’esthétique – évolue au fil des années. En se transformant de berceau enveloppant, nous protégeant du danger, à lieu pour évacuer notre rage, moteur de rêve ou trampoline, le lit permet d’élaborer un portrait parfois touchant, parfois ludique, de la naissance à l’adolescence.
Les cinq interprètes reproduisent d’abord les mouvements dépourvus de coordination des bébés, passant de la position sur le dos à celle sur le ventre, jusqu’à ce qu’ils puissent ramper ou marcher à quatre pattes. Si les enfants rient de la maladresse de ces «poupons», leurs aînés ne pourront qu’être saisis par la poésie qui se dégage de tout cela et la façon dont la chorégraphe a calibré la progression de la gestuelle.
Vous pouvez lire le reste de ma critique sur le site de la revue Jeu.
Jusqu'au 1er février à l'Agora de la danse
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