Alessandro Baricco a conçu Novecento : pianiste comme un monologue dans lequel Tim Tooney, trompettiste revenu de tout, mais qui n’a jamais pu oublier ses années passées sur le Virginian, raconte l’histoire de Dany Boodman T.D. Lemon Novecento, enfant du siècle, mais surtout de l’océan. La metteure en scène Geneviève Dionne a eu la fort belle idée de déconstruire la pièce pour que deux voix s’y entrecroisent, transformant le texte en hommage à la puissance d’une amitié qui traverse les ans.
Si Martin Lebrun en Tim reste l’ancrage – la basse chiffrée pourrait-on dire –, Simon Dépôt en Nocevento (et quelques personnages secondaires) ajoute une résonance réelle au propos, transmettant en mots et en musique les grandes lignes d’un destin, qui ne peut devenir entièrement exceptionnel que parce qu’un autre en a été témoin. «Tu n’es pas vraiment fichu tant qu’il te reste une bonne histoire et quelqu’un à qui la raconter.» La complicité entre les deux acteurs est palpable, qu’ils s’assoient côte à côte ou dos à dos sur le banc de piano, qu’ils partagent une même couchette imaginaire ou qu’ils se tiennent, l’un côté cour, l’autre côté jardin, reflets complémentaires.
Vous pouvez lire le reste de ma critique sur le site de la revue Jeu...
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