La nouvelle. Un genre pratiqué par nombre d’auteurs
anglophones et hispanophones, mais malheureusement trop souvent boudé par les francophones.
Alors que plusieurs magazines américains (même de mode!) en intègrent une (souvent
signée par des auteurs prestigieux) à chaque numéro, que certains éditeurs
sud-américains publient des recueils se classant au sommet des palmarès des
ventes, difficile pour les auteurs d’ici de faire leur marque. Et pourtant, la
nouvelle n’est-elle pas parfaite pour ce 21e siècle où tout se
déroule à vitesse grand V, que les gens ne disposent plus que de quelques
minutes de lecture, dans les transports en commun ou avant de sombrer dans le
sommeil?
Nous avons souhaité avec ce numéro vous démontrer la
vitalité de la forme. Outre la Recrue de ce mois-ci, Saccades de Maude Poissant, qui met en scène onze univers en
apparence à des lieues les uns des autres, nous vous proposons non pas un, mais
trois recueils en repêchage : Quand
j’étais l’Amérique d’Elsa Pépin, Les
yeux de la nation de Jean-François Aubé et Les faits divers n’existent pas de Martine Latulippe, premier opus
pour adultes de cette prolifique auteure jeunesse.
« La nouvelle est
un genre qui m’a permis une grande liberté d’écriture malgré certaines
contraintes de brièveté; que ce soit en ce qui a trait aux thématiques, à la
narration, à la forme, il me semblait que tout était permis. Mais j’ai dû, à un
moment, me questionner sur la cohérence interne du recueil et considérer mes
textes épars comme faisant partie d’un tout », nous confie Maude
Poissant dans le questionnaire. En effet, en dépit de ce que plusieurs
pourraient en penser, un recueil devrait posséder cette petite musique si
particulière, unique, que l’on choisisse de lire une seule histoire avant de
dormir ou que l’on choisisse de s’évader avec un auteur pendant quelques
heures.
Deux autres repêchages complètent ce numéro, renvoyant à des
événements historiques. Guano
revisite une page méconnue de l’histoire du 19e siècle et nous
transporte au Pérou pendant la guerre hispano-sur-américaine. Notre
collaboratrice Marion Transetti, à qui je souhaite la plus chaleureuse
bienvenue, en parle comme d’une « immersion totale », d’une espèce de
« Dolby Surround de la littérature ». Le dernier jour d’Adolf propose quant à lui un voyage dans le
temps. Et si un tireur d’élite avait pu éliminer en 1942 Hitler, le cours de
l’histoire en aurait-il été modifié?
Autant de livres que vous voudrez peut-être glisser dans
votre sac de plage ou garder près de vous lors d’un après-midi paresseux en
terrasse.
Pour lire le numéro courant de La Recrue, c'est ici...
2 commentaires:
Bonjour Lucie,
Sauf exception (tu notes le singulier) j'ai du mal avec les nouvelles. J'ai écrit un jour qu'elles ressemblaient à un sandwich alors que j'avais envie d'un cassoulet.
Amicalement
Le Papou
L'image est savoureuse (clin d’œil intentionnel). Parfois (pas aujourd'hui, certes), il fait trop chaud pour un cassoulet! ;)
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