Après avoir traité des manifestations de la place Tiananmen dans Je pense à Yu, Carole Fréchette aborde un univers entièrement différent avec Small Talk, créée cet été à Bussang (dans les Vosges) par le Théâtre du Peuple.
Deux contraintes pour la dramaturge : écrire une pièce pour de nombreux personnages (plus d’une vingtaine de rôles secondaires, le théâtre réunissant sur scène acteurs amateurs et professionnels) et la nécessité que celle-ci se termine à l’extérieur, le mur du fond de ce théâtre s’ouvrant sur la forêt. Une telle commande aurait pu crisper le style d’un auteur, mais c’est sans compter la maîtrise de l’intrigue et du langage de Carole Fréchette.
Small Talk traite d’incommunicabilité – ou du moins de la difficulté que plusieurs ressentent à communiquer. Dépassée par les codes les plus élémentaires de la conversation badine, Justine peine à échanger avec ses collègues de bureau aussi bien qu’avec des inconnus. « Je suis pas timide, je sais pas ce qu’il faut dire. C’est pas la même chose », répètera-t-elle à plusieurs reprises. Consciente de sa difficulté à s’intégrer, de sa propension au soliloque, elle suit des cours de conversation en ligne, assiste à des ateliers. « Moi, je veux m’incorporer, comme les œufs, jusqu’à ce que la pâte soit lisse et sans grumeaux », expliquera-t-elle à Reine, sa mère.
Vous pouvez lire le reste de ma critique sur le site de Jeu...
Cette lecture était présentée dans le cadre de Dramaturgies en dialogue, qui se tient jusqu'à mercredi prochain inclusivement. Aucun doute, ça sent la rentrée culturelle!
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