Le Journal d’Anne Frank est sans aucun doute l’un de ces livres que tous connaissent, mais que peu ont réellement apprivoisé. Que l’on en étudie des extraits à l’école ou choisisse de le lire au début de l’adolescence, il laisse une impression presque évanescente. En s’en inspirant et en intégrant de larges passages de l’ouvrage dans sa proposition dramaturgique, Eric-Emmanuel Schmitt lui offre une densité tout autre.
Volontairement incarnée, celle-ci nous permet de renouer avec les deux visages d’Anne : le boute-en-train en apparence incapable de véritable diplomatie et la jeune femme en devenir qui réfléchit aussi bien à l’Histoire qui s’écrit en parallèle qu’aux liens alambiqués qu’elle entretient avec sa mère et ceux qu’elle souhaiterait développer avec Peter van Pels.
Plutôt que de s’inscrire en simple témoin d’une période trouble du 20e siècle, le journal sert de révélateur. En découvrant par bribes celui-ci, Otto, le père d’Anne, seul du groupe à être revenu des camps de concentration, revit des événements à travers le regard acéré que sa fille portait sur ceux-ci.
Pour lire le reste de ma critique, passez chez Jeu...
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