Grégoire Delacourt sait assurément comment raconter les femmes, leur quotidien, leurs interrogations, leurs blessures, sans que cela ne ne tombe dans le mièvre.
« Les hommes savent les désastres que certains mots déclenchent dans le cœur des filles; et nous, pauvres idiotes, nous pâmons et tombons dans le piège, excitées qu’on homme nous en ait enfin tendu un. »On s'attache presque illico à son personnage de mercière, qui tient un blogue de plus en plus populaire, qui papote pendant les moments creux avec les jumelles qui tiennent le salon de coiffure juste à côté, qui pleure encore sa mère (morte subitement alors que Jo avait 17 ans), qui doit composer avec un père à la mémoire qui ne dure que six minutes. On a l'impression de vivre avec elle, de comprendre ses motivations. On a envie de la soutenir, de la pousser un peu dans une direction ou une autre. Alors qu'une douce quiétude s'installe, l'auteur réussit assez habilement à orienter son histoire ailleurs. Un coup de dés qui fonctionne bien, même si la fin m'a semblé un peu trop plaquée pour être entièrement crédible - et ce, même si on ne parle pas ici d'une typique fin heureuse hollywoodienne. Une lecture estivale idéale.
4 commentaires:
en effet, j'ai aussi trouvé la fin très peu crédible, à tel point que ça a rompu le charme de l'ensemble.
Non, la fin ne colle pas au personnage ;-)
C'est dommage, parce que le reste m'a bien plu.
Fin pas crédible... j'ai limite envie de passer mon tour...
C'est pas comme si tu manquais de livres dans ta PAL! :)
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