« C'est lorsqu'elle dort qu'une femme est la plus belle, plongée dans ses mystères et ses secrets. Son visage sans fard s'offre, libre de petites tricheries, révèle sa beauté intérieure. Les paupières fermées, gonflées par le sommeil, une nouvelle personne apparaît comme un dessin tracé à l'encre invisible. Endormie, elle retourne à ce qu'elle était enfant et à ce qu'il en reste. » (p. 21)
Et puis, hier, comme il faisait si beau, je me suis installée au jardin, le livre à la main, et suis passée au travers en un après-midi. À travers son narrateur Marc-Antoine, prisonnier de son corps depuis un accident qui l'a fauché en pleine cinquantaine, Michel Jean pose un regard d'une délicieuse tendresse sur les femmes, la femme. Il nous rappelle surtout que ce qui nous reste en fin de parcours n'est pas tant la réussite professionnelle, les louanges, une résidence somptueuse ou même le dépassement des limites que les liens établis au fil des ans. Un très agréable moment de lecture.
6 commentaires:
Moi qui avais déjà hâte de le lire ! C'est un peu de la torture maintenant (j'ai des titres obligatoires avant !). Je sens que ça va être un dessert, ce roman.
C'est vrai que c'est très dessert comme roman. :)
Dis dis, tu me le mets de côté pour une prochaine rencontre?
Aucun problème... je te le prêterai quand je te rendrai Tata Lucie :)
Tempting! Vais tenter de mettre la main dessus, ça semble un bien beau roman.
Parlant de tentée, tu craques pour le swap? ;-)
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