Photo: François Brunelle |
Trois frères: François l’informaticien, Yvon l’avocat, David le dentiste. Trois belles-sœurs qui n’ont rien, mais absolument rien en commun. Christelle vend des propriétés de luxe et porte des vêtements griffés. Martine ne peut s’empêcher de corriger les erreurs de syntaxe, mais possède une redoutable langue de vipère. Nicole, femme au foyer, vaguement nunuche, lève même la main pour parler et mettre son grain de sel – ou de sable dans l’engrenage. Elle a eu l’idée plus ou moins heureuse d’inviter Talia, secrétaire de son mari, à la pendaison de crémaillère. La voluptueuse créature, qui connaît intimement les trois frères, sèmera en quelques phrases assassines le trouble et la soirée un chouia engoncée tournera rapidement au règlement de compte.
L’esprit de famille d’Éric Assous avait d’abord été présenté en 2011 au Théâtre de Rougemont et dégage un parfum estival certain. Les portes claquent, les quiproquos se multiplient, les personnages sont campés à gros traits. Quelques répliques suffisent pour comprendre les motivations et surtout les faiblesses de chacun. L’adaptation de Michel Tremblay se décline plutôt comme une transposition, étonnamment humble, de cette comédie parisienne qui avait remporté cinq Molières lors de sa création en 2007. Le ton, l’intonation et les référents se veulent assurément québécois, mais pas une seconde Tremblay ne surimpose son univers à celui d’Assous.
Vous pouvez lire le reste de cette dernière critique 2013 sur le site de la revue Jeu...
La pièce est présenté par la Compagnie Jean-Duceppe jusqu'au 8 février 2014.
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