« Des rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se
proposent de sortir » : voilà en quels termes les membres de l’OuLiPo se
définissaient. Il faut admettre que L’Art et la manière d’aborder son
chef de service pour lui demander une augmentation de Georges Perec
reprend admirablement les prémices mêmes du mouvement. S’inspirant d’un
organigramme fourni par un ami, dont certains éléments sont reproduits
sur le sol du studio du Segal Centre (et l’intégralité dans le programme
de soirée), Perec se révèle un guide fabuleusement doué. Il nous
conduit, presque d’un seul souffle, de la mise en situation initiale à
une conclusion qui ne saurait en être une, à travers une étude de
probabilités statistiques qui, même si très exhaustive, réussit à ne pas
lasser le spectateur dans la mouture proposée ici, qui passera du fou
rire à une réelle réflexion sur la déshumanisation des structures de
travail. (Il faut malheureusement admettre que la pièce n’a pas pris une
ride depuis sa création en 1970.)
Vous pouvez lire la suite de ma critique sur le site de la revue Jeu...
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