Mahalia Jackson a mené une carrière exceptionnelle. Propulsée par des
enregistrements qui se vendront à plus d’un million d’exemplaires, elle a
mené le gospel de l’intimité des églises baptistes au faste des grandes
salles internationales. Elle chantera au prestigieux Carnegie Hall,
connaîtra un triomphe sans précédent lors de sa première tournée
européenne, animera une émission de télévision, collaborera avec
l’orchestre de Duke Ellington, participera à l’intronisation du
président John F. Kennedy, défendra les droits civiques des Noirs auprès
de son ami Martin Luther King. On peut sans difficulté comprendre
pourquoi l’auteur et metteur en scène Roger Peace, qui signe ici sa
106e production et avait déjà offert un autre musical taillé sur mesure à
Ranee Lee, The New Billie Holiday Musical, a décidé de plonger dans
l’univers de la « reine du gospel ».
Le spectacle se révèle certes satisfaisant d’un point de vue musical.
Ranee Lee, reine des nuits jazz des années 1980 et 1990, possède encore
et toujours une voix impeccable (que l’on ne pourrait sous aucune
considération associer à une femme de 70 ans!), juste, au vibrato
naturel, à la puissance remarquable, à l’intensité unique. Actrice
consommée, elle a su intégrer la gestuelle de Mahalia Jackson à son jeu,
nous dupant à l’occasion, mais n’hésitant pas à proposer une lecture
plus personnelle de certains succès.
Vous pouvez lire le reste de ma critique sur le site de Jeu...
Mahalia dans Summertime et Motherless Child.
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