Alors, un peu pêle-mêle, quelques incontournables...
Catégorie littérature québécoise
Je fais mentir les statistiques avec délectation, puisque je connais de mieux en mieux la littérature d'ici, en partie grâce à La Recrue du mois et ses premiers romans mais aussi parce que, admettons-le, ce qui s'écrit au Québec n'a rien à envier à ce qui est produit chez nos cousins français. Alors, un top 3?
- L'art de la fugue de Guillaume Corbeil: une réelle découverte pour moi. Un ton, une écriture, une façon de manipuler/détourner le langage que j'ai beaucoup appréciée.
- Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis: certainement mon auteur chouchou de cette dernière partie d'année, avec la lecture de trois de ses cinq titres. Un univers sombre certes mais une plume inspirée, acérée, qui habite longtemps.
- Vandal love de D. Y. Béchard: pour le souffle, la folie de la narration, le travail sur la forme, l'achèvement du récit (premier roman, spécifions-le).
Pour la complicité, ex-aequo: Neil Smith et Nicolas Gilbert, parce que, à des niveaux différents, leurs parcours rejoignent le mien. Et je reste encore émue de la séance de signature avec Catherine Mavrikakis.
Littérature canadienne (comme dans, oui, ROC, le Rest of Canada)
un incontestable: Les romantiques de Barbara Gowdy et un incontournable: Logogryphe de Thomas Wharton
Littérature européenne
Oui, je sais, les puristes s'insurgeront. Certains de ces titres ont été écrits en français, d'autres pas. Peu importe. Mes coups de coeur toutes catégories confondues sont (roulements de tambour):
- La petite fille silencieuse de Peter Hoeg: pour la force de la narration, le sous-texte musical, le style extrêmement touffu. Le seul titre qui m'a fait franchir la barre psychologique des 4 étoiles en 2008.
- La véritable histoire de mon père de Nicolas Cauchy: un premier roman coup de poing, diablement bien mené, qui nous laisse bouche bée, entre violence brute et tendresse
- Malavita encore de Tonino Benacquista: encore meilleur que Malavita selon moi, une lecture foisonnante et véritablement jouissive. J'admets ici que j'ai tout lu de l'auteur, ce qui me rend peut-être un peu moins objective mais, bon...
- Cette histoire-là d'Alessandro Baricco: pour la façon magistrale dont Baricco a tissé ses histoires l'une dans l'autre, qu'elles croisent l'Histoire, la musicalité du texte, encore et toujours.
L'histoire de l'amour de Nicole Krauss pour son propos, la forme narrative adoptée, la tendresse qui se dégage des pages mais qui évite toujours les évidences, pour le souffle et surtout pour les personnages.
Des attentes pour 2009? Faire diminuer ma PAL? Je sais, c'est irréaliste... Elle fluctue, comme la météo... Peut-être un seul livre alors, le prochain Paul Auster, auteur fétiche s'il en reste un, pour me faire oublier Dans le scriptorium... Sinon, j'aime mieux rester ouverte aux découvertes!
5 commentaires:
Diminuer la PAL?! Qui n'en rêve pas? Pourtant, on a tendance à oublier cela lorsqu'on franchit le seuil d'une librairie, non?! ;) Bonne année 2009 en lecture et en découvertes!
Diminuer la pile... mon rêve! Mais bon, bizarrement, je n'y compte pas trop!!! Dans tes tops, j'ai lu L'histoire de l'amour (qui est dans mon top aussi) mais à peu près rien d'autre (bon, il y a le Béchard aussi mais il m'a beaucoup moins plu qu'à toi)!
Si je remplace deux gros livres par quatre tout petits livres de poche, est-ce que ça compte? :-)
Dis-moi tes préférences livresques, je te dirai qui tu es. Il me semble que tu te dévoiles beaucoup ici. Encore plus à ceux qui les auraient tous lu mais enfin, il y a moyen de moyenner quand même pour les liseurs entre les lignes. Pour les voyeurs aussi.
Tes titres québécois (en considérant que Vandal Love est Perdu en Amérique) ont ce quelque chose dans les titres qui, en soi, font partir. Ils ont quelque chose qui ne restent pas en place. Qui aiment voyager, être transportés, qui rêvent continuellement d'un ailleurs meilleur.
Du Lucie tout crachée ça, non ?
Oui, tout à fait... la lecture comme invitation au voyage.
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