On s'attache rapidement à cette famille d'immigrés qui fuit un pays en guerre pour recommencer à zéro ailleurs, avec un nouveau-né sur les bras (qui n'est même pas leur fils biologique). Cela permettra à l'auteure d'évoquer les concepts d'immigration, mais aussi de filiation, de résilience, de choix de vie. Le narrateur qui sera bientôt père réfléchit aussi bien à son choix de carrière (il dirige une équipe qui travaille sur des missiles meurtriers) qu'à la façon dont il a été élevé et aux valeurs qu'il souhaite transmettre à sa fille, qui naîtra en sol américain. On finira par apprendre - avec une surprise certaine - qui il attend à l'aéroport Pierre-Elliott Trudeau cet après-midi-là et devinera l'impact que cette mort aura sur le reste de son existence.
Une histoire efficace de déracinement, que l'on aurait peut-être souhaité narrée dans un français moins « québécois », mais l'auteure a vraisemblablement ici choisi cette voie pour transmettre l'idée de l'intégration réussie.
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