On pourrait comprendre Koalas
de Félix-Antoine Boutin comme une pièce sur la dépendance affective. Cela aurait
sans doute été suffisant pour apprivoiser ce jeune auteur de 25 ans, qui a déjà
mené à terme 5 projets distincts depuis sa sortie de l’École nationale de
théâtre en 2012 et semble disposer d’une voix à la puissance certaine. Après
tout, nous connaissons tous des gens ayant planté leurs griffes dans l’être
aimé dans la peur de le voir prendre la fuite, tout comme cet attachant
marsupial qui confond homme et arbre.
Pourtant, Koalas
va bien au-delà du théâtre de la cruauté des relations intimes, abordées de
façon tantôt surréaliste, tantôt naturaliste. Pensée comme une longue
didascalie écrite au conditionnel, dans laquelle les personnages aussi bien que
l’auteur s’interrogent à voix haute sur les gestes qu’ils pourraient (ou
auraient dû) avoir posés, la pièce se lit comme une réflexion sur le doute, notre
incapacité à avancer, notre propension à rejeter sur les aléas de la vie des
choix non assumés, des rêves non assouvis, des liens non explorés.
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