Le Festival du jamais lu donne souvent l’impression de faire partie d’une réunion familiale tant l’atmosphère s’y veut conviviale. C’était particulièrement évident hier soir, lors de la lecture de la bande dessinée théâtrale autobiographique Le nombril du monstre, qui ose aborder un sujet boudé par nombre d’auteurs: la volonté assumée de paternité.
Des essais multiples des deux tourtereaux pour concevoir au désopilant épilogue dans laquelle Simone, neuf ans, souhaite convaincre son père de lui permettre d’assister à la représentation (on aurait d’ailleurs aimé savoir si elle avait vraiment gagné là-dessus), on passe par une large palette d’émotions, du fou rire aux larmes (la naissance elle-même, narrée uniquement en images qui se colorent au fur et à mesure sur fond de musique de Sigur Rós reste un moment puissant, comme les funérailles du grand-père Roger), avec le naturel de la vie qui bat, qui se bat.
Comme tous les futurs parents, Félix (Beaulieu-Duchesneau lui-même) a des doutes. Incapable de se confier à ses proches ou à sa famille, il le fait à son calepin d’esquisses (les planches sont projetées sur l’écran) et à la statue de Félix Leclerc, en l’honneur de qui il a été prénommé.
Le Jamais lu se termine ce soir (déjà!) par une Fête sauvage. J'y serai... Et vous?
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