Écrite en 1982, dans l’Angleterre thatchérienne, Top Girls de Caryl Churchill peut donner l’impression d’avoir pris quelques rides et pourtant. Lors d’une scène onirique mémorable, Marlene célèbre sa promotion avec d’autres femmes fortes du passé: la papesse Jeanne qui aurait gouverné l’église catholique de 854 à 856 déguisée en homme, l’exploratrice Isabelle Bird, Dulle Griet, personnage de la toile de Breughel et Lady Nijo, maîtresse d’un empereur japonais devenue religieuse et Griselda, la patiente épouse que l’on retrouve dans les Contes de Canterbury de Chaucer. Après quelques verres de vin, ces femmes échangent à bâtons rompus, chacune coupant la parole de l’autre dans un contrepoint qu’il n’est pas toujours facile de suivre, évoquant les sacrifices qu’elles ont dû faire pour en arriver là.
Après une transition musicale nous replongeant dans les années 1980, la deuxième scène nous ramène dans la réalité, Marlene échangeant avec une collègue de l’agence de placement Top Girls. L’immense baie vitrée qui orne le mur arrière peut aussi se lire comme une métaphore du fameux plafond de verre (notion certes toujours d’actualité).
Vous pouvez lire le reste de ma critique sur le site de Jeu...
Jusqu'au 18 mai au Centre Segal
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