lundi 30 avril 2007

Éclosion de pianistes

Hier matin, concert du printemps des élèves. La pression a été forte dans les semaines précédant l'événement, qui se tenait cette année un mois plus tôt (faute de salle disponible). Quatre semaines de travail intensif (c'est à la 25e heure qu'ils livrent tous la marchandise, soyons réalistes) en moins, le moral vaguement dans les talons grâce aux caprices de madame Météo, des revirements de dernière seconde côté programme, l'édifice pouvait par moments sembler légèrement instable. Et pourtant...

Certes, il y a eu quelques accrochages (particulièrement chez les plus jeunes, moins aptes à se « retourner » rapidement), quelques instants suspendus où l'on croise les doigts pour que l'élève retrouve rapidement ses repères ou ose en jeter sous le tapis, l'incertitude face à ces quelques nouveaux dont on ne sait encore trop comment ils réagiront sous pression (ils s'en sont tous bien tirés).

Le public assemblé aura probablement retenu la contagieuse Cinquième Danse hongroise de Brahms (belle connivence entre prof et élève) et les interprétations des trois plus avancés. Il est vrai que le Prélude en do dièse de Rachmaninov a été interprété avec intensité, subtilité et un rare charisme. Le jeune homme dégageait presque une aura de star rock, chemise subtilement ouverte, regard ténébreux, cheveux longs, légèrement ondulés (certaine toute jeune élève en est presque tombée amoureuse sur le champ... je n'invente rien). Il y eut aussi un Nocturne en mi mineur de Chopin d'une belle profondeur. Quand je repense à la sonorité mécanique et volontiers forcée de la jeune fille il y a un peu plus d'un an, j'ai eu conscience d'assister à un autre moment de grande musique. Il y a eu aussi ces deux mouvements de « Tempête » de Beethoven, assumés entièrement par la pianiste, qui n'a pas hésité à se mettre en danger tout en attirant le public dans sa toile, tour à tour avec tendresse, avec révolte, avec intimité.

Je me souviendrai de ces quelques instants de grâce, certes, mais aussi de ceux qu'on n'attendait pas: une chute de phrase parfaitement timbrée, une complicité entre interprète et public (oscillant quasi à l'unisson au rythme de Take Five, par exemple), une solidité de jeu exceptionnelle chez une quasi-débutante.

J'ai aussi eu l'impression de voir naître un pianiste sous mes yeux, de façon presque palpable. Le jeune homme a beaucoup progressé cette année, est passé du statut de bon-élève-mais-bof à celui de pianiste en contrôle de ses moyens. Dans ce premier mouvement de la Sonate « à la lune » de Beethoven, mouvement qu'on hésite encore à aimer après tant d'interprétations plus ou moins massacrées, j'ai senti un ange passer. La touche était ferme et moelleuse à la fois, les nuances enfin dessinées avec sentiment, la profondeur de l'oeuvre apparaissait enfin, comme si c'était la première fois. Je ne suis même pas certaine que le principal intéressé ait réalisé l'ampleur du pas qu'il venait de franchir et cela a peut-être rendu le moment encore plus foudroyant pour moi qui assistais, fascinée, à l'éclosion d'un pianiste, d'un vrai.

Merci la vie pour ces instants de magie!

dimanche 29 avril 2007

Festival Metropolis Bleu

Première incursion de ma part hier au Festival de littérature Metropolis Bleu (j'avais assez regretté il y a quelques années d'avoir raté la rencontre avec Paul Auster). Je m'étais inscrite à l'atelier d'écriture de roman avec Elizabeth Filion, mi par curiosité, mi par défi. Donné dans un hôtel du centre-ville, l'atelier était offert à 20 participants, tous réunis autour d'une longue table rectangulaire, trônant dans de larges fauteuils noirs confortables en cuir (pas toujours évident de bouger sans déplacer avec soi son voisin).
Les quelques minutes avant le début de l'atelier sont silencieuses: visiblement, les participants se jaugent du regard et je ne peux m'empêcher de penser que certains sont en train de prendre des notes mentales. L'auteur se présente brièvement, explique les grandes lignes de son atelier et fait un tour de piste pour que les participants expliquent leur motivation à participer à l'atelier. Déjà, on voit ressortir certaines personnalités: les nouveaux retraités vibrants qui veulent réaliser le rêve d'une vie (l'une a offert à ses filles, pour leurs 30 ans, l'histoire de leur vie), la traductrice anglophone qui prend déjà beaucoup d'espace, Pauline qui raconte qu'elle a beaucoup écrit dans sa vie, des lettres à ses amoureux, en a reçues mais les a toutes brûlées (beau personnage ici), Colette à ma droite qui d'emblée annonce qu'elle est la plus grande et qui insiste (à la pause, j'ai pu prouver que c'était faux...), le Webmestre (et maître d'oeuvre littéraire) d'un site dédié à la schizophrénie en Montérégie et qui nous épelle l'adresse du site avec conviction (peut-être en est-il un?), un ancien réalisateur de Radio-Canada, ébranlé par une maladie et qui a retrouvé une dignité intellectuelle dans l'écriture d'un roman (dont 200 pages sont complétées et qu'il juge bon de nous relater par le menu, histoire de se sentir validé, sans doute). Deux étudiantes en littérature abaissent à peine la moyenne d'âge (ouf!), la plupart des participants ayant atteint le stade de la semi-retraite ou de la retraite.
L'animatrice, particulièrement volubile, nous met en garde contre l'auto-censure et insiste pour que l'inconscient prenne une plus grande place dans notre écriture. (« Il y a toujours la relecture », insiste-t-elle avec raison.) Elle évoque quelques trucs pour cerner les personnages (notamment l'utilisation de fiches descriptives qui permettent de le situer à tout moment dans le temps), la nécessité de se relire avec attention pour éviter les bavures et les incongruïtés de lieux et de temps (elle se spécialise dans le roman historique et a donc dû développer un sixième sens là-dessus), la nécessité de se servir de la ponctuation et de la disposition des paragraphes pour rythmer les moments forts.
Après la pause, nous « écrivons » un roman à 40 mains, en fait, nous élaborons les grandes lignes d'un thriller politique (choix d'un participant) à partir des idées forcément disparates de ceux présents. Germain est ambulancier et sauve Joséphine (c'est moi qui l'ai ainsi nommée!), victime d'émanations de gaz toxiques, ex-coloriste chez Tupperware (si! si!) qui se lance en politique à la veille du référendum de 1980 (de plus, elle est haïtienne). Triangles amoureux (Jamal, le collègue ambulancier jamaïcain de Germain est jaloux de leur histoire d'amour et de plus réprouve les intentions politiques de Joséphine), enquêtes (un enquêteur et une enquêteuse interne, surnommée Mme GBS pour Gros Bons Sens), coups de théâtre (Joséphine est assassinée à la veille du référendum). Une belle folie s'est emparée du groupe. Soudain, coup de théâtre interne, la traductrice anglophone fait une sortie: de fait, elle a remis son manteau et s'apprête à quitter la salle! Tout le monde est perplexe. Elle nous explique qu'elle se sent inconfortable avec le sujet (après un vote à main levé, il a été décidé à 11 voix contre 9 de réécrire l'histoire et que l'issue du référendum soit le « oui » cette fois), qu'elle est clairsciente (je n'invente rien), qu'elle se sent triste de toutes ces mauvaises émotions, qu'elle aime son pays (le Canada), etc. L'animatrice n'en revient pas: « Dois-je comprendre que vous souhaitez nous quitter? » Voix tremblante, larmes furtivement essuyées. L'animatrice, avec un beau sens du rebondissement, propose: « Nous terminerons l'histoire la veille du référendum. Je vous laisse libre dans votre épilogue de modifier ou non le cours de l'Histoire. » Elle choisit de rester, tout le monde respire, la vie continue, irrévocablement marquée par ce moment pourtant. Quand la réalité dépasse la fiction...

dimanche 22 avril 2007

Voyage au bout de la violence

Les oiseaux nous le crient à gorge déployée, le regard plus insistant des hommes nous le confirme, le printemps est enfin arrivé. Pourtant, comme si je souhaitais me mettre d'une certaine façon en porte-à-faux de la réalité, je suis plongée depuis un peu plus de deux semaines dans un voyage littéraire en totale opposition avec le réchauffement des températures et des sens.
Ce périple un peu à contre-courant s'est amorcé par la lecture en une soirée de Cousine K de Yasmina Khadra, écrivain passé maître dans l'art des phrases assassines finement ciselées, comme si le fait d'écrire dans une langue seconde lui permettait de s'approprier une dimension totalement inusitée du langage. « Je me suis défait de mon enfance avec empressement. Elle m'ennuyait. » (p. 25) L'univers est sombre, solitaire, le narrateur face à une folie meurtrière qui l'envahit mais dont il ne cerne pas les limites ou les éléments déclencheurs.
J'ai poursuivi dans cette même veine (sans même le savoir à l'avance) avec Hommes entre eux de Jean-Paul Dubois. La prémisse me semblait intéressante: deux hommes qui ont aimé la même femme se retrouvent sur fond de l'immensité aveuglante du nord de l'Ontario. Les deux s'observent, se jaugent, ce qui les unit reste toujours fort ambigu. Là aussi, on assiste à un plongeon vers la violence, des passe-temps locaux (des combats ultimes qui enflamment la ville), de la météo (un blizzard qui emprisonne tout sur son passage), des sentiments (troubles). La conclusion (un peu bâclée) nous fait basculer vers l'horreur et nous laisse un goût amer dans la bouche quand on referme le livre. « Je crois qu'il ne faut jamais regarder trop longtemps en soi. C'est là que se trouve notre pire visage, celui que nous essayons de dissimuler pendant toute une vie. » (p. 204)
J'ai franchi un pas de plus dans la noirceur avec Le peintre des batailles d'Arturo Pérez-Reverte, auteur qui sait se renouveller à chaque écrit mais qui, ici, traite d'un sujet qu'il a sans doute chevillé au coeur, ayant lui-même été correspondant de guerre pendant une vingtaine d'années. On assiste à un huis-clos plutôt étrange entre le peintre de batailles, en fait un photographe de guerre à la retraite qui signe un testament pictural sur les murs de la tour qu'il habite, et le sujet d'une de ces photographies les plus célèbres, qui le traque depuis des années et cherche à saisir où se situe la ligne (trop fine) entre journalisme et voyeurisme, entre témoignage objectif et sensationalisme. Le geôlier n'est peut-être pas celui que l'on croit et on ressort de cette lecture avec des doutes et des interrogations plein la tête.
Ce préambule m'a offert l'état d'esprit nécessaire pour me plonger dans Les bienvaillantes de Jonathan Littel, ouvrage massif qui demande une grande concentration et ne fait pas souvent de cadeaux. J'avais amorcé cette lecture il y a quelques mois mais le temps me manquait pour m'y investir entièrement mais aussi, je le réalise maintenant, je n'étais pas prête à faire face à la noirceur du propos, délibérément clinique par moments mais tellement touffu qu'on a souvent l'impression de se retrouver au coeur même d'une fugue de Bach.
L'auteur offre d'ailleurs ce matin un regard particulièrement lucide sur le tueur de Virginia Tech, qui a tenté de crier sa douleur à travers des mots avant de silencieusement passé à l'action. Un choix terrible: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-899636,0.html

mardi 17 avril 2007

Que lit donc Stephen Harper?

L'auteur Yann Martel, après avoir constaté le peu d'intérêt que le premier ministre du Canada, Stephen Harper, semble témoigner à la culture, a pris l'initiative d'envoyer un nouveau livre aux deux semaines au premier ministre pour lui permettre de faire le vide ou plutôt faire le plein. En accédant au site http://www.whatisstephenharperreading.ca/, vous pourrez suivre la liste des envois qu'il fera au premier ministre ainsi que les raisons qui ont motivé son choix. Une initiative à saluer!

jeudi 12 avril 2007

Incontournable Prévert

Poète, scénariste, dialoguiste, parolier, dramaturge. Populaire et solidaire, curieux et insoumis, amoureux des femmes, des mots et de la contestation, Jacques Prévert, à travers son oeuvre, est allé au plus près de la réalité, tout en réalisant ses rêves. Lire une esquisse biographique de ce grand auteur qui nous a quittés il y a maintenant 30 ans: http://www.evene.fr/celebre/actualite/jacques-prevert-anniversaire-mort-30-ans-764.php

mercredi 11 avril 2007

Pour commenter...

Quelques-uns d'entre vous m'ont fait parvenir des courriels en réponse à l'une ou l'autre de mes chroniques et je vous en remercie. Certains m'ont aussi mentionné des problèmes à accéder à la fonction « commentaire » sans s'enregistrer. Vous pouvez maintenant le faire de façon simple en utilisant le statut d'« anonyme » (vous pourrez toujours signer votre nom au bas de votre texte si souhaité) ou « autre ».
Au plaisir de VOUS lire très bientôt!

lundi 9 avril 2007

Du délire!

Il y a certainement des jours où, tout comme moi, vous vous demandez si la musique classique n’est pas une langue en voix d’extinction. Le Washington Post a réalisé une expérience quasi surréelle (je ne vous en dis pas plus) dont les résultats vous porteront certainement à la réflexion! Lire l’article http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/04/04/AR2007040401721.html

samedi 7 avril 2007

Poésie

Je suis déchirée... Moins de 24 heures après avoir complété ma liste, je voudrais déjà y apporter des modifications... En fait, pas tant des modifications que des ajouts. J'étais à laver la vaisselle (quoi de plus poétique?) et à repenser à ces titres quand j'ai été prise de remords à l'idée que je n'avais inclus aucun titre poétique. Il aurait fallu que j'intègre à cette liste (mais je me sens incapable de déplacer l'un ou l'autre des titres cités) les poésies de Nelligan, qui ont hanté mon adolescence et que j'ai relues, ici et là et aussi probablement Les fleurs du mal de Baudelaire. Et si on suit l'exemple de Manguel qui présente des livres que l'on souhaite relire, il faudrait y glisser Les illuminations de Rimbaud, textes qui m'avaient quelque peu échappé jadis (j'avais d'ailleurs été interrogée oralement sur ceux-ci lors d'un cours de littérature à l'Université et avais alors senti la sueur couler dans mon dos...)
Je vous laisse sur le poème À Pâques du Belge Émile Verhareren http://poesie.webnet.fr/poemes/Belgique/verhaere/307.html

vendredi 6 avril 2007

Carnets de lecture

En prélude à ce blogue et suite à la lecture du Journal d'un lecteur d'Alberto Manguel, je me suis mise à tenir un journal de lecture. Dans celui-ci, je note mes impressions bien évidemment (qui serviront à l'occasion d'amorce à l'une ou l'autre des entrées que vous pourrez lire ici) et la date à laquelle j'ai terminé l'ouvrage. Moi qui ai toujours été incapable de tenir journal plus de trois jours d'affilée, je m'y astreins religieusement (le livre traîne sur mon bureau, à me narguer, tant que je n'ai pas complété cette tâche). Je note aussi quelques citations qui m'ont touchée, le cas échéant. Ce geste s'avérera peut-être le souvenir le plus révélateur quand je feuilleterai de nouveau ces pages, dans six mois, dans six ans. Cela me pousse également à privilégier une lecture un peu plus approfondie des textes, moi qui, dès mon plus jeune âge, ai adopté un tempo de lecture presto con fuoco.
Dans un autre carnet, se retrouvent pêle-mêle les titres de livres qui m'interpellent, certains recommandés par des amis (parmi ceux-ci, on retrouve en ce moment Ravel de Jean Eschenoz, La Nausée de Sartre et L'élégance du hérisson de Muriel Barbery) et d'autres glanés ici et là au fil de lectures de commentaires sur des sites Web ou dans des revues. Quand j'en trouve un à la bibliothèque, je prends cela comme un signe et il rejoint les autres de la pile. Parfois, je cède et l'achète.
Dans Le journal d'un lecteur, Manguel relit douze livres qui l'ont marqué au fil des ans et, à travers ces relectures, avance certains rapprochements avec d'autres oeuvres littéraires tout en nous dévoilant ici et là quelques bribes de sa vie. Son rapport au livre est organique, d'une intimité telle qu'on se sent parfois presque gêné d'y entrer. « Ce matin, en regardant les livres sur mes étagères, je me disais qu'ils n'ont pas conscience de mon existence. Ils ne prennent vie que parce que je les ouvre et tourne leurs pages, et pourtant ils ne savent pas que je suis le lecteur. »
Moi qui ne relis presque jamais un livre, je me suis interrogée pour savoir quels 12 livres auraient autant compté dans mon parcours de lectrice. Choix déchirant...De l'enfance, je retiendrais bien sûr Le petit prince de Saint-Ex (le nombre de fois que j'ai écouté le disque avec Gérard Philippe!) et les Arsène Lupin, probablement en premier lieu L'Ile aux trente cercueils. Au CEGEP, il y aura eu l'illumination de Bachelard, qui me rejoint encore aujourd'hui grâce à son traitement de l'imaginaire, la découverte d'Alain, de Kirkegaard, comme si la philosophie m'avait séduite d'un coup, pour ne plus me lâcher après entièrement, même si je réalise que je ne lis pas de philosophes contemporains aujourd’hui (je n’ai qu’à m’y mettre, après tout!).
Des « classiques », je retiendrai Baudelaire, Stendhal, Flaubert (Madame Bovary), Dostoïevski, Réjean Ducharme (je me rappelle d’avoir fait une présentation orale sur L’hiver de force mais j’en ai lu bien d’autres, avec avidité).
Pendant plusieurs années de ma vie de jeune adulte, presque rien n’est à retenir de mes lectures alors que, curieusement, en me perdant dans la vie de femme mariée et de jeune mère, je ne lisais que pour m’évader. Je retiendrai peut-être, côté « vraie » littérature, Le livre des nuits de Sylvie Germain et Le maître des illusions de Donna Tart.
En même temps que mon éveil créateur et la reprise en main de ma vie intellectuelle, se sont libérées la nécessité d’écrire et de lire de « vrais » livres. Très souvent, lorsque je suis tombée amoureuse du style d’un auteur, j’ai tout lu (ou presque). De ces intégrales (ou quasi-intégrales), il faudra retenir Timothy Findley (quelle maîtrise descriptive du monde de la folie!), Nancy Huston (une voix singulière dont je n’ai pas tout lu mais dont plusieurs livres continuent de m’habiter), Alessandro Baricco, Christian Bobin (le roi de la miniature), Arturo Perez-Reverte (surtout Le maître d’escrime), Eric-Emmanuel Schmidt (avec un faible pour La part de l’autre mais un coup de gueule pour Ma vie avec Mozart), José Saramago (un style unique, qui demande un effort, mais tellement gratifiant quand on s’y investit, auteur révélé par un ami) et, bien sûr, Paul Auster.
Comme vous pouvez le constater, je suis bien au-delà de la douzaine avec cette liste... Serais-je capable de réduire toutes ces années de ma vie en douze titres, à défaut d'incontournables, signifiants? Tentons ici l'expérience (bien sûr, cette liste pourrait – et, de fait, le devrait – être à refaire périodiquement):

1- Saint-Exupéry, Le petit prince (sans aucun conteste, livre que j'ai relu à de nombreuses reprises)
2- Stendhal, Le rouge et le noir
3- Dostoïevski, Les frères Karamazov
4- Alessandro Baricco, Soie
5- José Saramago, L'aveuglement (et aussi Tous les noms)
6- Paul Auster, Le livre des illusions (mais aussi L'invention de la solitude, un premier écrit tellement puissant)
7- Timothy Findley, Pilgrim
8- Nancy Huston, Dolce agonia (ou encore L'empreinte de l'ange)
9- Alessandro Baricco, Novecento pianiste
10- Margaret Attwood, Le tueur aveugle
11- Réjean Ducharme, L'hiver de force
12- Molière, Don Juan (ou plusieurs autres de ses pièces, si intemporelles)

Et vous, qu'inscririez-vous dans une telle liste? Partagez-le avec nous...