La musique et l’écriture ont été de tout temps les deux pôles de la vie créatrice de l'auteure. Ce site se veut donc un hommage à la musique (particulièrement classique) et à la littérature, mais aussi au théâtre et aux autres manifestations artistiques.
lundi 15 septembre 2008
Big Bang
L’écriture de Neil Smith est fluide, rythmée mais surtout multiforme. « Les mots s'alignaient n'importe comment sur la page, pareils à des enfants se tenant à une corde, gauches et puérils. » (p. 115) L'auteur possède une qualité rare: pouvoir se glisser avec autant de facilité dans l’univers d’un adolescent (troublant et poétique Protéine vert fluo), d’une femme d’âge mur (la mère de l'adolescent de la précédente nouvelle, Drôle tordant ou drôle bizarre), d’une enfant qui vieillit puis rajeunit à vitesse grand V (Big Bang), d'un couple troublé par une tuerie qui évoque celle de Polytechnique (Album, audacieusement découpée en segments qui, une fois perçus dans leur ensemble, nous permettent de mieux comprendre l'histoire), d'un jeune homme qui cherche à s'affranchir de son père (magnifique La boîte à papillon) ou même d’une paire de gants (Extrémités, peut-être la nouvelle la plus difficile à apprivoiser, un clin d’œil à George Saunders qui met en scène une paire de gants et un pied).
Malgré une traduction experte du duo Paul Gagné et Lori Saint-Martin (qui sera vraisemblablement en lice pour un prix du Gouverneur général pour celle-ci), je me suis par moment sentie brimée, ayant l'impression diffuse qu'il me manquait un petit quelque chose pour apprécier entièrement les textes présentés. J'ai alors relu quelques nouvelles en langue originale et ai immédiatement compris que, malgré tous les efforts des traducteurs, la musicalité si particulière de Smith, à cheval entre les cultures anglophone et francophone, était plus facilement perceptible en langue originale. La version anglaise du recueil se clôt par une novella d'une soixantaine de pages, Jaybird, sise dans le milieu du théâtre québécois, qui confirme que Neil Smith a le souffle nécessaire pour s'attaquer à des textes de plus longue haleine. J'attendrai son premier roman avec impatience.
Vous pouvez lire les commentaires des autres collaborateurs de La recrue, plutôt partagés, ici...
lundi 8 septembre 2008
La Recrue se retrouve
Il manquait malheureusement trois membres de notre sympathique équipe (Jules, retenue à la maison suite à une opération, Anick qui habite en Gaspésie et Caro(line), notre collaboratrice parisienne) et celle qui, il y a un an, a contacté une à une les membres du noyau dur du groupe, Carole. Au fil des mois s'y sont greffés de nouveaux venus, à notre grand plaisir à tous.
Nous avons évoqué de nouveaux projets pour La Recrue, lancé quelques idées qui contribueraient à mieux faire connaître le site mais surtout à mieux desservir les intérêts des auteurs de la relève québécois. (Non, je ne vous en dis pas plus, vous le découvrirez au fil des prochains mois.) Allez faire un tour sur le site fréquemment, puisqu'il change maintenant de façon presque continue, grâce à des critiques médias, liens vers d'autres sites, entrevues avec des auteurs (demain, vous pourrez y mieux découvrir Neil Smith, notre recrue de septembre, que j'ai rencontré la semaine dernière)...
Après tant d'intensité, difficile de retomber sur terre et d'accepter l'automne (brrr...) mais on sait qu'il y aura une prochaine fois!
mercredi 2 janvier 2008
Une nouvelle année
Christine Arnothy, Rentrée littéraire ***
Paul Auster, Dans le scriptorium **
Muriel Barbery, L'élégance du hérisson ***1/2
Muriel Barbery, Une gourmandise ***
Jean-François Beauchemin, Garage Molinari ***1/2
Philippe Besson, Se résoudre aux adieux ***1/2
Ketil Björnstad, La société des jeunes pianistes ***
Stéphane Bourguignon, Sonde ton coeur, Laurie Rivers **
Meg Cabot, Une envie de sucré**1/2
Emmanuel Carrère, Un roman russe ***
Albert Cohen, Belle du seigneur ***1/2
Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo ***1/2
Philippe Delerm, Paris l'instant ***
Nicolas Dickner, Nikolski ***
Stéphane Dompierre, Mal élevé ***
Jean-Paul Dubois, Hommes entre eux **1/2
Christine Eddie, Les carnets de Douglas ****
Anna Enquist, Le chef-d'oeuvre ***1/2
Anna Enquist, Le secret ***1/2
Élizabeth Filion, De la part de Laura ***
Sébastien Fritsch, Le mariage d'Anne d'Orval ***1/2
Ernest Hemingway, L'étrange contrée **1/2
Hermann Hesse, Demian ***1/2
Eric Holder, La correspondante **1/2
Nancy Huston, Lignes de faille ****
Eugène Ionesco, Rhinocéros ***1/2
Gilles Jobidon, D'ailleurs ***
Yasmina Khadra, Les sirènes de Bagdad ***
Robert Lalonde, Espèces en voie de disparition ***1/2
Robert Lalonde, La belle épouvante **1/2
Robert Lalonde, Le monde sur le flanc de la truite ***1/2
Robert Lalonde, Un jardin entouré de murailles ***1/2
Réal Larochelle, Les recettes de la Callas *
Philippe Labro, Franz et Clara ***
Dany Leclair, Le sang des colombes**1/2
Jonathan Littell, Les Bienveillantes **1/2
Alberto Manguel, Journal d'un lecteur ***
Christian Mistral, Vamp ***
Richard Millet, La voix d'alto ****
Denis Monette, La paroissienne **
Suzanne Myre, Mises à mort **1/2
Cees Nooteboom, Perdu le paradis ***
Amélie Nothomb, Journal d'Hirondelle *
Eric Orsenna, La révolte des accents ***
Jean Paré, Délits d'opinion ***
Arturo Pérez-Reverte, Le peintre de batailles ****
Michèle Plomer, Le jardin sablier ***
Jacques Poulin, La tournée d'automne ***
Jacques Poulin, La traduction est une histoire d'amour ***
Jacques Poulin, Le vieux chagrin ***
Julie Powell, Julie and Julia **
Yann Queffélec, Mineure ***
Pascal Quignard, Villa Amalia *1/2
Pascale Quiviger, Le cercle parfait ***1/2
CS Richardson, La fin de l'alphabet **1/2
Alexis Salatko, Horowitz et mon père ***
José Saramago, La lucidité ****
Philippe Ségur, Écrivain (en 10 leçons) ***
Aki Shimazaki, Hamaguri **1/2
Jane Urquart, Les rescapés du Styx ***
Thrity Umrigar, Tous ces silences entre nous ***