jeudi 15 juillet 2010

Comme si de rien n'était

Pour son premier opus publié, Maxime Collins a opté pour une forme hybride entre recueil de nouvelles, novella et roman. Quatre parcours distincts mais liés, quatre voies, quatre voix bien définies, qui nous permettent de saisir chaque destin très rapidement. En quête de sens, d’identité (notamment sexuelle), les personnages sont captés à un moment charnière de leur existence quand des choix doivent être posés, acceptés, assumés.

Maxime Collins possède une plume alerte, fluide, qui révèle très peu des maladresses associées aux premiers ouvrages. Même quand il aborde des sujets plus crus, il le fait toujours avec finesse. L’ajout du cinquième personnage, invisible, qui permet de « justifier » la narration de ces destins parallèles, m’a semblé par contre bien inutile et à certains moments rompait carrément le flot narratif. Je ressentais une certaine irritation quant à cette intrusion, à cette voix dissonante, qui n’ajoutait rien à la texture du discours. Un narrateur omniscient aurait selon moi été beaucoup plus efficace. Quand, à la toute fin, les quatre amis finissent par se retrouver, j’ai eu l’impression d’avoir été vaguement flouée par le vieux truc du deus ex machina.

L’auteur possède-t-il le souffle nécessaire pour nous offrir un roman en bonne et due forme? J’ai été suffisamment séduite par  son écriture mature pour attendre avec plaisir son prochain livre.

Les avis des autres collaborateurs de La Recrue...

2 commentaires:

Maxime Collins a dit…

Merci pour cette critique :)

Au plaisir!

Maxime

Lucie a dit…

Merci pour cette lecture, Maxime. Je continuerai de te lire avec beaucoup de plaisir, sur ton blogue ou ailleurs. :)