samedi 30 octobre 2010

Gidon Kremer: s'effacer derrière la musique

Plus d’une centaine d’enregistrements, des milliers de concerts dans les salles du monde entier, apparitions saluées dans les festivals, collaborations avec des artistes mythiques dont Martha Argerich, Mischa Maisky, Yo-Yo Ma et Keith Jarrett, liens rapprochés avec des compositeurs tels Philip Glass, Alfred Schnittke, Arvo Pärt, John Adams, Luigi Nono, Sofia Guibadulina, Valentin Silvestrov et Lera Auerbach : la feuille de route de Gidon Kremer en jette plein la vue. On pourrait imaginer un personnage inaccessible, qui sillonne les couloirs aériens de la planète, déposant des valises griffées dans les suites les plus luxueuses, revenu de tout. Moins de deux minutes d’entretien avec le violoniste suffisent pour saisir que, même à 63 ans, l’immobilisme est proscrit de sa démarche artistique. « Je n’ai pas de recette, mais j’aime toujours être surpris par les autres, suivre les gens et les artistes qui ont une vision, explique-t-il d’un débit rapide, presque fébrile.  C’est un grand privilège que de travailler avec des compositeurs, de comprendre comment une musique jamais entendue auparavant peut prendre vie à partir d’un manuscrit. » Aucun faux semblant, aucune formule convenue : pour lui, la musique doit impérativement atteindre l’âme et parler directement au cœur. Les artistes qui l’inspirent le plus – il n’hésite pas à évoquer dans un même souffle Maria Callas, Jacques Brel et Leonard Bernstein – « vivent la musique, se laissent brûler par elle ».

Vous pouvez lire la suite de cet article, en couverture du numéro de novembre de La Scena Musicale, en version flash ici et en PDF là. Il y a des jours où je me considère très privilégiée de pouvoir faire de telles rencontres... J'ai hâte de l'entendre en concert avec la Kremerata Baltica jeudi soir...

3 commentaires:

Adrienne a dit…

ah oui c'est bien beau!
mais ce n'est sans doute pas un hasard, si tu as ce privilège ;-)

Liceal a dit…

Bon, je ne connais pas. Décidément tu donnes le goût d'en savoir plus!

Lucie a dit…

Adrienne: il est certain qu'avec le boulot que je fais, j'ai plus de chance de réaliser ce genre de rencontre mais ce ne sont pas nécessairement tous les musiciens qui sont aussi communicatifs. Ces entrevues-là, on les met dans la boîte à souvenirs. ;-)

Liceal: c'est une violoniste exceptionnel, qui refuse d'être confiné à un genre. Par exemple, je l'ai découvert il y a quelques années grâce à ses enregistrements Piazzolla, certainement pas là où tu attendras un violoniste « classique ».