dimanche 30 octobre 2011

Montreal by foot

Peut-on décrire Montréal en sonnets? Peut-on laisser cohabiter dans un même recueil ses visages francophone et anglophone?

« Montréal est un univers, le sonnet est un jeu et le jeu est une façon différente d'affronter l'univers, de le fixer pour un instant dans sa course », explique Jean O'Neil dans le préface de la réédition de ce recueil publié à compte d'auteur et donné en 1983 à 500 chanceux! Oui, certains des lieux évoqués ont changé,  parfois même de nom (le boulevard Dorchester est devenu René-Lévesque par exemple), mais peu importe, on reconnaît la ville et on aime s'y perdre - ou peut-être bien s'y retrouver - quelques instants. Je partage ici Museum, hommage à certains de nos grands peintres.

Museum

Le premier magicien se nomme Alfred Pellan
Le plus pathétique Marc-Aurèle Fortin
Celui qui peint en rond s'appelle Tousignant
Et le graveur anonyme est Sindon Gécin

 Borduas McEwen Molinari Lyman
Mousseau Roberts Cosgrove Ferron et Toupin
Riopelle Bougie Bonet Tatoussian
De Tonnaucourt Ayotte Simard Daudelin

Barbeau Raymond Rhéaume Arsenault Bellefleur
Surrey qui aimait peindre sous les réverbères
Ignorant tout des fantaisies de Jean Dallaire

Dumouchel Hurtubise Duquette Giguère
Beaulieu Alleyn Gadbois J'en passe et des meilleurs
Ont fait de Montréal des sonnets en couleurs
Jean O'Neil

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