On assiste au quotidien de surfeurs à la recherche de la vague parfaite (rien de tel qu’on tsunami ici). On y retrouve deux bandes : l’une débordant de « coolitude », l’autre de « wannabees ».
Qui dit opéra dit codes du genre et Olivier Morin et Guillaume Tremblay multiplient les clins d’œil: textes en allemand, italien, français et anglais, solos dramatiques, numéro d’ensemble final qui permet le « happy end », quand on ne fait pas directement référence aux œuvres classiques, le tout adroitement accompagnée par la musique de Philippe Prud’homme, interprétée en direct avec fougue par ce dernier. On trouve aussi des références à Mozart, de Puccini (avec un personnage qui évoque Madame Butterfly) et Wagner, le tout toujours réalisé avec un doigté indéniable.
Le livret mise sur un humour facile, volontiers absurde, souvent grossier, mais fait mouche. (On imagine mal des surfeurs échanger sur le sens de la vie.)
Le tout est porté par une équipe de jeunes chanteurs lytiques qui tirent avec conviction leur épingle du jeu, tant au niveau vocal que théâtral.
Une façon décapante d’introduire le concept même de l’opéra à la jeune génération. Tous ceux présents hier semblaient ravis de leur soirée. Obtiendra-t-on un tel succès avec Otello à l’Opéra de Montréal? La réponse relève de l’évidence…
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