mercredi 4 juillet 2007

La paroissienne

Après plus d’un demi-million d’exemplaires vendus de ses romans - tous des best-sellers semble-t-il -, Denis Monette est l'un des auteurs québécois les plus lus. Qu'en dire, donc? Le sujet est assez « people » pour plaire à tous, ce qui explique possiblement l'engouement des lecteurs (je suspecte que ce sont surtout des lectrices). Un homme accablé par la maladie de sa femme, privé de ses repères habituels (il est jeune retraité), succombe aux charmes de la jolie paroissienne (qui a dix ans de moins que lui). Si le récit prend selon moi un peu de temps à démarrer, nous plongeons bientôt dans une aventure menée tambour battant et sur les chapeaux de roue. Le passé de la belle est lourd (de nombreux maris disparus précipitamment), les personnages sont suffisamment attachants (même la « méchante »), on se surprend à lire le tout de façon quasi compulsive, plaisir coupable, plaisir d'été. Si le style de l'auteur n'est certes pas mémorable, il reste diablement efficace. Un tic de langage m'a franchement agacée cependant: une propension presque maladive (ou à tout le moins fort répétitive) à ponctuer nombre de ses phrases de points de suspension, histoire de maintenir... le suspense ou de dévoiler... un (souvent faux) punch.

Me précipiterai-je sur les précédents ouvrages? Probablement pas. Lèverai-je le nez sur l'auteur? Certainement pas. Et, en plus, il faut louer le courage d'avoir doté des personnages de plus de 50 ans d'une sexualité vibrante.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai toujours voulu savoir ce que les lecteurs de littérature «sérieuse» pensaient de l'oeuvre de Denis Monette. Dans mon enfance, il m'arrivait souvent de tomber sur un de ses billets dans le défunt magazine Le Lundi.

Merci pour ta critique sur ce livre. En espérant que si je le lis un jour, je ne tombe pas sur des ... trop répétés !

Claudio

Venise a dit…

Je suis plutôt débutante sur la blogosphère aussi, j'aimerais comprendre pourquoi le message de Carole a été supprimé par l'administrateur du blogue. Est-ce une erreur ? C'est la première fois que je vois ça, d'autant plus que les commentaires de Carole sont toujours pertinents ???
Je ne comprends pas, voulez-vous m'expliquer svp ?
Autre question, si je veux lire votre évaluation du dernier roman de Stéphane Bourguignon, Sondes ton coeur, Laurie Rivers, comment je fais ??? Je clique et rien ne fonctionne.
Voyez-vous, si Denis Monette est fort sur les points de suspension, moi c'est sur les points d'interrogation ...

Anonyme a dit…

Nouveau commentaire :

Je n'ai pas lu La paroissienne de Denis Monette. En fait, je me souviens pas avoir lu de romans de Denis Monette. Lorsque je travaillais en bibliothèque, tous ses romans étaient très populaires. Mais je n'ai jamais eu la curiosité d'en lire un. Pourquoi ? Je n'en sais trop rien à part le fait que les résumés ne m'inspiraient pas. Pietre excuse n'est-ce pas ?

Lucie a dit…

Venise, si le commentaire a été supprimé, ce n'était pas qu'il n'était pas pertinent, c'est simplement que Carole me faisait remarquer une erreur dans mon texte. Une fois que je l'ai eu corrigée, le commentaire devenait inutile et même confondant.
Si j'inclus en entier ma liste de lectures 2007, je ne parle pas de tous les titres que j'ai lus en ligne. J'ai un carnet de lectures (noté à la main, celui-là, parfois je suis rétro) où tout est recensé mais je ne fais part que de mes coups de coeur (ou de gueule) les plus signifiants. Pour dire vrai, j'ai été très déçue par le livre de Bourguignon, j'en attendais beaucoup et la critique était dithyrambique. Les clichés m'ont agressée, l'accumulation d'invraisemblances à la fin, le style était selon moi moins que spectaculaire. Pourtant, j'avais beaucoup aimé son écriture scénographique dans « Tout sur moi » à la télé...