mardi 3 novembre 2009

Le prix Robert-Cliche remis à Olivia Tapiero


Moments de fébrilité et de grande émotion hier soir, lors du lancement des titres de la saison automnale de VLB éditeur (romans), l'Hexagone (poésie) et Typo (essais) quand le nom de la lauréate du Prix Robert-Cliche a été enfin révélé au grand public. J'écris « enfin » car je connaissais son identité depuis le mois de juin, ayant le privilège de connaître Olivia depuis plusieurs années, puisqu'elle fait partie de ma classe d'élèves en piano et qu'elle est devenue une amie. J'admets donc volontiers que je n'ai donc aucune objectivité face à Les Murs, ayant lu et travaillé sur trois versions différentes de l'objet (dont une première ébauche, incomplète, en anglais) et plaide volontiers coupable de lui avoir un peu forcé la main pour qu'elle transmette son manuscrit au jury du Prix Robert-Cliche.

N'empêche, de pouvoir tenir l'objet entre mes mains hier soir (même si j'attendrai patiemment « ma » copie dédicacée dès que l'auteure aura reçu ses exemplaires) m'a causé un certain émoi. D'entendre la présidente du jury Louise Portal évoquer la force de son texte m'a troublée. De réaliser qu'elle était la plus jeune lauréate (19 ans) depuis la mise sur pied du prix en 1979 aussi. De pouvoir palper l'émotion de l'auteure quand elle a accepté les hommages était incomparable. « La plupart du temps, on s’oublie pour se rapprocher de ce que la vie exige de nous. Je vous remercie tous parce que ce soir, vous me faites sentir que c’est ma vie qui se rapproche de moi », a-t-elle exprimé fort éloquemment.

Vous n'avez pas à me croire sur parole quand je vous affirme que le texte possède une force incroyable et un style parfaitement maîtrisé, qu'Olivia possède un don assez exceptionnel pour la peinture de personnages. Je glisse en passant que ce livre avait auparavant été considéré aussi bien par les éditions Albin Michel que P.O.L. Vous serez peut-être ébranlé par le quatrième de couverture. Ignorez-le. Lisez tout simplement le roman et j'espère que vous oserez m'en parler après.

La nouvelle s'est répandue sur Internet comme une traînée de poudre hier soir. Vous pouvez déjà cet article du 7 jours.

Un article sur le site de Radio-Canada, qui présente également un extrait du roman est maintenant également disponible.

4 commentaires:

Venise a dit…

Ton enthousiasme est contagieux, chère Lucie.

J'adore les paroles de la jeune auteure : "Vous me faites sentir que ma vie se rapproche de moi". Ça promet !

Il me semble comprendre que la quatrième de couverture tombe dans le sensationnel ... en tout cas, je ne sais pas ce que tu veux dire. Mais aimes-tu le titre ? Je te le demande, car il n'apparaît pas dans ton texte ;-).

Le lien vers l'article du 7-Jours ne fonctionnait pas quand j'ai essayé de l'ouvrir à 2 reprises. Mais peut-être est-ce un problème temporaire.

De toutes manières, j'ai maintenant très hâte de lire "Les murs".

Lucie a dit…

J'ai déjà admis que je ne serais pas objective, alors, oui, je partage mon enthousiasme, en l'espérant contagieux.

J'ai intégré le titre dans mon billet (bon point!) et ai intégré un lien vers un nouvel article. Le titre original du roman était « Les murs de glace ». Je trouve que ce nouveau titre, plus « sobre », représente bien ce qu'on y lit, tout comme la couverture.

Pour ce qui du quatrième de couverture, l'auteure avait d'énormes réserves... J'ai peur qu'il rebute les lecteurs potentiels, qui auront peur de la « noirceur » du sujet. Pourtant, l'écriture n'a rien de sombre.

Lucie a dit…

... et, oui, j'ai hâte de le relire! (La dernière fois, ça fait plus d'un an déjà!) ;-)

Claudio Pinto a dit…

D'avoir assisté à ce lancement, de pouvoir tenir entre mes mains ma copie dédicacée du roman, de ne plus savoir attendre jusqu'à ma prochaine rencontre avec toi et Olivia pour parler de littérature et de musique, tout cela gonfle mon âme et serre mon coeur.

Que ce lancement permette d'autres belles naissances autour de lui ainsi que le prolongement infini de nos amitiés.