Si vous dis noir et blanc, à quoi penserez-vous spontanément? Bien sûr, avant toute chose, au clavier d'un piano. Les ferrés en musique pour deux pianos me citeront illico Debussy. D'autres penseront peut-être aux tuxedos des musiciens d'orchestre. Si vous êtes fanatique de répertoire symphonique, vous me citerez peut-être les premières notes d'un thème d'une symphonie de Chostakovitch, spécialiste s'il en est un de la manipulation des motifs tout simples en blanches et en noires (mais diablement efficaces!). Ceux qui me connaissent et voudront me faire fâcher me parleront du premier spectacle de Gregory Charles et j'hésiterai entre le rire et la baffe.
Les zen d'entre vous me citeront le ying et le yang, les idéalistes me parleront de racisme, les photographes me vanteront la qualité du grain, les littéraires me parleront de Voltaire (si! si! il a écrit un livre Le blanc et le noir), les épicuriens m'évoqueront les subtilités d'un vin rosé.
Si toutes ces choses sont belles et bonnes, je l'avoue, blanc et noir me titillent les sens depuis deux jours... l'odorat en particulier, mon chien (tout noir avec une petite tache blanche) ayant rencontré, lors d'un speed dating matinal catastrophique la mouffette du quartier! Je livre depuis un combat inégal mais vaillant contre le rappel lancinant de cette union malheureuse. Rassurez-vous, je ne suis pas encore assez blasée pour ne pas avoir pu apprécier il y a quelques instants la pluie de minuscules pétales blancs d'un arbuste parant le noir pelage d'une myriade d'éclats, comme les confettis sur l'habit d'un marié...
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