samedi 5 avril 2008

Anton Kuerti: tisser des liens


L’un des très grands pianistes de ce siècle », « un interprète de Schubert magnifique » (CD Review, Londres), « au jeu d’une remarquable constance » (Houston Chronicle), « le meilleur pianiste actuellement » (Fanfare), « un intellect s’exprimant aux plans technique et spirituel les plus élevés » (Die Welt), Anton Kuerti a foulé en concert le sol d’une quarantaine de pays, maîtrise une cinquantaine de concertos (dont l’un signé de sa main) et a enregistré de nombreux disques, dont des intégrales des sonates et concertos de Beethoven qui continuent de faire école. « Aucune autre intégrale des sonates de Beethoven ne possède une énergie mystique aussi saisissante », mentionne Die Welt. « On ne sait plus s’il faut s’extasier devant Beethoven ou Kuerti, puisqu’ils semblent n’être plus qu’un. Une interprétation touchante qui nous permet d’entrevoir l’éternité », précise American Record Guide… Si son jeu suscite les superlatifs, ce serait pourtant faire fausse route que de l’y cantonner.

Artiste d’une grande générosité, il n’hésite pas à offrir des récitals aux membres des communautés canadiennes plus petites ou éloignées (et à réduire son cachet) ou à prendre part à nombre de concerts-bénéfice au profit d’organismes caritatifs, dont OXFAM, SOS Children’s Villages ou WaterCan. « Musicien de chambre idéal » (New York Times), il a collaboré avec certains des artistes les plus influents sur la scène internationale, dont Gidon Kremer, Yo-Yo Ma, Janos Starker et les quatuors St. Lawrence, Tokyo, Guarneri, Cleveland et Colorado. Des amitiés ont été ébauchées au fil des ans, des interprétations. La violoniste Angèle Dubeau, avec laquelle il a notamment enregistré une version de référence des sonates de
Schubert, n’a pas hésité à le convier à prendre part au concert soulignant
ses 30 ans de carrière en mars 2007. Denis Brott, avec lequel il a collaboré à de nombreuses reprises, notamment au Festival of the Sound, événement annuel fondé par Kuerti en 1980, l’a invité quant à lui à prendre part au concert d’ouverture du Festival de musique de chambre de Montréal, dédié cette année à Beethoven. (Le lendemain, 2 mai, il se verra décerner le Prix de la réalisation artistique pour l’ensemble de sa carrière lors de la remise des Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène.) « J’ai établi une belle complicité avec Anton depuis 35 ou 40 ans, explique Brott, c’est vraiment un ami. Je le considère comme l’un des très grands artistes d’aujourd’hui et j’ai un immense respect tant pour l’homme que pour l’artiste. »


On peut lire le reste de cet article que j'ai consacré à ce grand pianiste canadien dans le dernier numéro de La Scena Musicale. Le PDF du numéro est disponible ici. L'article débute à la page 24 du document.

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