Pour avoir passé quatre jours à Philadelphie et New York (et de nombreuses heures dans des musées), je peux vous dire que j'y retournerais sans hésiter. Bien sûr, vous me direz, c'est chiqué, puisque j'ai habité à Philadelphie et que j'ai donc conservé un petit béguin pour la ville. Oui, d'accord, mais pas seulement pour ça. Ce que je préfère de la ville, ce n'est plus tant les souvenirs qui y sont associés (20 ans après, ils sont moins vifs et c'est tout à fait souhaitable) mais la façon dont l'histoire et l'art y cohabitent de façon quasi symb
iotique et ce, jamais aux dépends d'un certain « modernisme ». Plusieurs édifices historiques importants se retrouvent à Philadelphie (berceau de l'indépendance, rappelons-le) et on les visite avec un plaisir certain. Mais il y a aussi cette parfaite intégration de l'art contemporain (particulièrement au niveau de la sculpture) dans le paysage de la ville. Au centre-ville, on découvre une statue (historique ou contemporaine) à presque tous les coins de rue. Certaines sont devenues des icônes de style (la Clothes Pin ou le célèbre Love, par exemple), d'autres de kitsch (la statue de Rocky Balboa, à quelques pas du Philadelphia Museum of Art), d'autres de pure beauté (Philadelphie possède le deuxième plus grand Musée Rodin au monde, après celui de Paris!). Pouvons-nous en dire autant du centre-ville montréalais? Oui, c'est vrai, Lachine possède son jardin de sculptures (que j'irai visiter sous peu) en bordure du canal mais, pour attirer les touristes, c'est un peu loin du centre, tout de même (même pour attirer les Montréalais). Sommes-nous prêts en tant que société à privilégier l'art qui dure aux plaisirs éphémères d'une place des festivals bondée? Il est temps de se poser la question...
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