J'admets qu'il y a un mois, j'étais ambivalente. Ayant étudié pendant trois ans aux États-Unis, je peux témoigner que la facture était alors fort salée, malgré les bourses et les heures passées à accompagner la chorale de l'Université ou des classes de chant. Une fois à la maîtrise, refusant l'endettement, j'ai travaillé quatre soirs par semaine comme secrétaire dans une clinique médicale, à taper des rapports, développer des rayons X et accueillir des patients parfois plutôt hurluberlus.
Aujourd'hui, 22 mars, journée de la grande manifestation, excédée par le message que le gouvernement s'entête à transmettre à nos jeunes, je porte sur mon sac le carré rouge. Que les frais de scolarité soient haussés peu à peu, soit. Qu'on les fasse bondir de la sorte en trois ans, non. J'en ai assez d'entendre que les universités n'ont pas d'argent. La vérité: la majorité des sommes recueillies sont versées à la recherche, principalement scientifique. Je vous invite à visionner quelques clips assez dérangeants ici...
Ce qui m'agresse le plus dans le dossier reste cette vigueur avec laquelle le gouvernement clame sans arrêt que ce mouvement de protestation ne sert absolument à rien, que la décision est prise, laissant sous-entendre que les étudiants sont des enfants gâtés. Dans une société qui se dit démocratique, cette attitude fermée me révolte. Que plusieurs applaudissent les propos mous de la ministre de la culture à l'émission hebdomadaire Tout le monde en parle, aussi. Bien sûr, le monde n'est ni noir ni blanc. N'empêche, aujourd'hui, j'ai choisi de m'indigner, en espérant que la manifestation ne donnera pas lieu à des incidents regrettables, ni d'un côté ni de l'autre.
Un côte-à-côte intéressant dans le quotidien La Presse ce matin. Rima El-Khoury se prononce contre la hausse des frais de scolarité; Yves Boisvert, pour.
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