« Ainsi, l’artiste erre, célébrant sa non-déité, coupable de brader ce trésor qu’est le temps, vaincu par l’irréductible saga de la réalité et de ses rejetons inquiets, livré à la douce et nocive illusion de la célébrité, brève et stupide splendeur au-delà de laquelle la Terre, solennelle, l’engloutira au rythme de sa rotation. »
Le livre de Ricardo Menéndez Salmon ne m'a pas séduite outre mesure, peut-être parce que l'auteur semble avoir un parti pris pour une certaine distanciation dans son propos. On peine à s'attacher à ce professeur un peu fou qui souhaite consacrer sa vie à Spinoza, souhaiterait en savoir plus sur le philosophe qui entre en scène (façon de parler) au moment de sa mort. Menées autrement, ces deux histoires qui se tissent l'une à l'autre auraient pu convaincre. Ici, on reste sur son appétit. Il reste une volonté de se réapproprier les pages de Spinoza et quelques images bien ficelées d'Amsterdam.
« Je t’ai vu grandir comme j’ai vu grandir Amsterdam, si ce n’est qu’à la place des bijouteries, des immeubles neufs et des restaurants de luxe, le temps a peuplé ton visage de profonds sillons, de grimaces mauvaises, tentacules d’un architecte vil et méprisable… »
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