DHC/ART Fondation pour l'art contemporain présente toujours des expositions aussi remarquables. En vadrouille dans le Vieux-Montréal avec une touriste de passage, nous avons fait le crochet par l'espace d'exposition et avons découvert avec fascination l'univers bien particulier de Michal Rovner, une artiste israélienne qui fait se mouvoir des personnes en motifs cadencés, chorégraphiés (Rovner a d'abord été formée en danse), envoûtants, à la fois ordonnés et en apparence aléatoire.
Son travail permet de déconstruire chaque geste, de les réassembler autrement, d'en extraire un premier sens pour le transcender en un tout plus grand. Au début, on a l'impression que l'image se meut à peine puis on réalise en s'approchant que cette étrange colonie de fourmis à l'œuvre est constituée en fait d'une série de silhouettes humaines, qui se meuvent au rythme d'une musique céleste hypnotique. On reste fasciné par le processus, puis on se laisse toucher par la démarche, conscient de participer en tant que spectateur à une métaphore de la futilité cosmique de chaque geste posé sur terre. Pourtant, quand on s'attarde sur un des « personnages », on réalise combien il considère son geste essentiel, comment il est représentatif. En contemplant ces œuvres, qu'elles soient vidéo, installation ou sculpture, on tombe dans un état de rêverie méditative, qui pousse à la réflexion, chaque cycle de mouvements se trouvant réinterprété par le regard de celui qui le reçoit, s'y plonge, s'y retrouve.
À apprivoiser jusqu'au 27 septembre à la galerie DHC/ART.
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