En clôture de la 28e édition du Festival Nuits d'Afrique hier soir, la grosse pointure annoncée (Tiken Jah Fakoly) a été remplacée au pied levé par le groupe Dub Inc. (originaire de Saint-Étienne). Il me semblait à prime abord difficile de décrypter les différentes influences qui, parfois cohabitent à merveille et à d'autres moments, laisse perplexe. Avec le vent de contestation ambiant (et le passage de la manif de nuit sur Maisonneuve pendant le spectacle), il faut tout de même admettre que des titres comme Tout ce qu'ils veulent ou Dos à dos ont pris une couleur bien particulière. (Tous les membres du groupe arboraient d'ailleurs fièrement le carré rouge, certains deux fois plutôt qu'une.)
Déçue de ne pas avoir pu entendre Tiken Jah Fakoly (comme bien d'autres, sans doute), j'avais l'impression que la sauce ne prenait pas tout à fait, malgré l'énergie contagieuse dégagée par les complices. Pourtant, il y avait quelque chose qui, de façon presque insidieuse, a accroché mon oreille et ce matin, j'ai eu envie de les réentendre. Maintenant que je reconnais certains motifs, des progressions d'accords, que les arrangements studio clarifient certains messages mixtes reçus hier, je suis plutôt convaincue... et je reste toujours aussi séduite par la voix du chanteur de raï du groupe, Hakim « Bouchkour » Meridja. Comme quoi, en musique comme dans la vie, il ne fait pas toujours se fier aux premières impressions.
En partage, Djamila.
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