La langue d’André Carrier coule, sauf lorsqu’elle bute sur un jeu de mots qui n’avait nul besoin d’être explicité. Elle sait devenir méandres, reflets éclatés d’un kaléidoscope, voix multiples, superpositions de couches de sens. « Il affirma que l’on détenait un certain nombre de mots en soi et que l’on pouvait même les compter. Qu’on ne pouvait penser au-delà de ses mots. Qu’alors, pour vivre selon les lois et les mesures de qui on veut devenir, il fallait en inventer de nouveaux. » Elle se révèle la plus puissante dans l’ellipse, quand l’auteur plonge le plus profondément dans le sens. « On perd un être comme une série de mots que le hasard a fait naître et n’alignera jamais plus de la même manière. » On aimerait l’entendre dans un dépouillement pleinement assumé; un recueil de poèmes en vers libres peut-être?
La musique et l’écriture ont été de tout temps les deux pôles de la vie créatrice de l'auteure. Ce site se veut donc un hommage à la musique (particulièrement classique) et à la littérature, mais aussi au théâtre et aux autres manifestations artistiques.
mercredi 18 juillet 2012
Rue Saint-Olivier
La langue d’André Carrier coule, sauf lorsqu’elle bute sur un jeu de mots qui n’avait nul besoin d’être explicité. Elle sait devenir méandres, reflets éclatés d’un kaléidoscope, voix multiples, superpositions de couches de sens. « Il affirma que l’on détenait un certain nombre de mots en soi et que l’on pouvait même les compter. Qu’on ne pouvait penser au-delà de ses mots. Qu’alors, pour vivre selon les lois et les mesures de qui on veut devenir, il fallait en inventer de nouveaux. » Elle se révèle la plus puissante dans l’ellipse, quand l’auteur plonge le plus profondément dans le sens. « On perd un être comme une série de mots que le hasard a fait naître et n’alignera jamais plus de la même manière. » On aimerait l’entendre dans un dépouillement pleinement assumé; un recueil de poèmes en vers libres peut-être?
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4 commentaires:
on ne le dira jamais asez: enfants, méfiez-vous des baobabs en quatrième de couverture ;-)
J'adore ton commentaire :)
J'ai vraiment ri à haute voix en le lisant.
Ma PAL te remercie, dirait-on ! Je vois que tu lis Opéra sérieux, je suis curieuse de lire ton avis, je suppose que tu le mettras dans le challenge musical...
On ne peut rien te cacher :)
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