mercredi 19 mai 2010

Bungalopolis : cabaret burlesque pour antihéros

Connaissez-vous la banlieue Bungalopolis, patrie du suave Jérôme Bigras, célébrité de la revue Croc qu’on retrouve dans le désopilant Des tondeuses et des hommes ? Portez-vous avec la même conviction sa légendaire moustache ? Le cabaret-opéra présenté par Codes d’accès demain soir au Lion d'or vous attend.

Initié par le compositeur Maxime Goulet, l’événement se veut rassembleur, humoristique et, surtout, souhaite intéresser un nouveau public à la musique de création. Il mettra en lumière les personnages loufoques de Jean-Paul Eid, bédéiste qui cherche à renouveler le rapport entre planches et lecteur, en proposant des situations surréalistes et un humour absurde franchement décalé. « Je cherchais un auteur québécois pour l’intégrer au projet, explique Goulet, qui écrit de courtes histoires fermées, ce qui me permettrait de les confier à plusieurs compositeurs différents, tout en leur offrant la latitude nécessaire pour créer librement. J’avais aussi besoin d’un fil conducteur fort, de thèmes rattachés et de bandes dessinées très rythmées. »

Cinq compositeurs intrépides ont relevé le défi et s’approprieront les tics et manies de Jérôme Bigras : Éric Champagne, Frédéric Chiasson, Benoît Côté, Pierre-Olivier Roy et Maxime Goulet, qui s’est aussi réservé l’ouverture et la clôture de la soirée. Le mandat confié à chacun se voulait clair: écrire dix minutes de musique, qui pourraient être fragmentées à loisir, dans le but de narrer une ou des aventures du superbanlieusard. En surimposition de la trame sonore, les cases de la bande dessinée seront projetées de façon précise, le compositeur devenant total maître du jeu, ce qui empêchera le lecteur de « tricher » en apercevant du coin de l’œil le prochain événement. En fin de parcours, le spectateur pourra se consoler d’avoir été si gentiment manipulé en décidant du sort de l’antihéros, alors qu’il sera invité à voter pour l’une ou l’autre des options proposées, chaque groupe de cases ayant été confié à l’un des cinq compositeurs.

Jean-Paul Eid, qui se dit emballé par le projet, sera sur place pour une séance de dédicace postspectacle.

1 commentaire:

stickers a dit…

que vivent la musique et l'humour... ma fille, qui aime les deux, a choisi pour les murs de sa chambre un sticker de jimmy hendrix et pour sa porte ce sticker d'ado à la mise en garde explicite... vive la liberté d'expression