Gehry et Koons sont deux personnages assurément fascinants. On reconnait d'un seul coup d’œil les formes courbes des édifices du premier (l'architecte a frappé un nouveau grand coup avec le travail qu'il a récemment effectué sur l'édifice de la Fondation Vuitton) et du regard si particulier que le second porte sur le monde de l'enfance (ses chiens en faux ballons de baudruche soufflés ou encore son Popeye). Les deux ont suscité (ou continuent de susciter) les passions. On aime - voire on adore, à en juger par exemple par les files lors de l'expo Koons à Paris - ou on déteste. Gerhy est « le Kim Kardashian de l'architecture » n'hésite pas à affirmer une de ses collègues qui affirme, le sourire en coin, que tout n'est qu'une question de marketing - on pourrait facilement apposer une telle affirmation au travail de Koons!
Si Gehry a ses détracteurs, il séduit un très grand nombre. Impossible de ne pas se sentir presque bouleversé par son travail au Guggenheim de Bilbao (dont les façades deviennent dorées par mauvais temps), de céder aux courbes du Walt Disney Hall ou de sourire devant la maison dansante de Prague. Dans le documentaire présenté au FIFA, on s'attarde plutôt à la construction de l'édifice de l'UFS de Sidney. Un regard fascinant sur les défis liés à la construction de cet édifice qui semble tenir par magie. Soutenu par une équipe d'experts, Gehry continue de créer à 1987 ans.
À 61 ans, Koons prétend disposer d'encore une trentaine d'années au niveau de la création. Le regard qu'il porte sur le monde renvoie de façon presque subversive le spectateur à lui-même, à son enfance aussi bien qu'à sa mortalité, étrange exercice de séduction qui laisse toujours le spectateur avec une curieuse impression de réconfort et de malaise. En cette ère d'égoportraits, il ne faut sans doute pas se surprendre de sa popularité.
Getting Frank Gehry from Kingdom_of_Ludd on Vimeo<
Jeff Koons, Diary of a Seducer: 18 mars midi 30, 19 mars 19 h 30
Getting Fred Gehry: 19 mars 19 h 30
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