La musique et l’écriture ont été de tout temps les deux pôles de la vie créatrice de l'auteure. Ce site se veut donc un hommage à la musique (particulièrement classique) et à la littérature, mais aussi au théâtre et aux autres manifestations artistiques.
vendredi 18 mars 2016
FIFA musique
Le combat des chefs: dimanche 20 mars, 14 h
Deux monstres sacrés, deux esthétiques fort différentes, presque diamétralement opposées. L'un mise avant tout sur le contact avec le public et la pédagogie (pas moins de 10 millions de spectateurs suivaient avec passion les émissions jeunesse de Bernstein), l'autre la diffusion par voie audio ou cinématographique (jusqu'à la toute fin, Karajan relira ces films musicaux, se taillant le plus souvent la part du lion). L'un avait été affilié au parti Nazi (moins par conviction que par volonté de disposer d'un orchestre), l'autre allait mettre sur pied l'Orchestre symphonique d'Israël. Karajan privilégiait un regard presque sacré sur la musique, Bernstein l'expression. L'un se veut démagogue, l'autre démiurge et pourtant, ils se retrouvent, se complètent plutôt, quand ils se frottent à Mahler.
Du début à la fin, le documentaire mise sur les oppositions entre les deux chefs, Seiji Ozawa (qui a étudié avec Bernstein avant d'être associé à Karajan) servant de pont entre les deux, offrant certaines clés pour comprendre les forces si particulières des deux géants. « J'aime la musique et les gens, conclut Bernstein. Entre les deux, je ne sais pas ce que je préfère. » La grande différence, au fond, est là.
Le paradis perdu - Arvo Pärt: : samedi 19 mars, 19 h 30 et dimanche 20 mars, midi. On propose aussi un film autour d'Adam's Passion dimanche à midi.
Pärt reste l'un des rares compositeurs contemporains à faire l'unanimité ou presque, particulièrement au niveau du public. Langage minimaliste, souvent mystique, en séduisent en effet beaucoup dans cette ère de je-me-moi ou de dépersonnalisation.
Günter Atteln propose un portrait nuancé du compositeur, mais aussi de la production scénique qu'a tiré Robert Wilson d'Adam's Passion du compositeur estonien. Comme souvent, Wilson a fait fort avec ce portrait mettant au premier plan le sacré - et non la religion. En effet, pour lui, le religieux (tout comme le politique) n'a pas sa place sur scène. On y entendra également des extraits de Tabula rasa et Spiegel im Spiegel, ainsi que de son Credo.
Je vous recommande aussi, lors d'une présentation dans un autre cadre, le très inspirant L'art fait du bien 2 - Cirque et théâtre, qui traite de théâtre et de cirque social, ainsi que Soundhunters, une série de portraits de spécialistes en musique concrète. Fascinant.
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