Après avoir assisté à une très inspirante - et inspirée - conférence de Nancy Huston sur le thème de la fierté et de la fidélité, j'ai décidé d'apprivoiser le Marché de la poésie de Montréal (qui se termine aujourd'hui), vaguement gênée d'avoir fait un détour pour visiter celui de Paris en 2008 sans m'être arrêtée à celui de Montréal en dix ans. Bien sûr, les deux n'ont pas la même ampleur mais, néanmoins, de belles découvertes attendaient d'être faites sous cette tente blanche (qui, malheureusement, réchauffait un peu trop l'atmosphère). Au fil des tables, des éditeurs, on découvre des noms inconnus, on retrouve avec plaisir des auteurs aimés, on se laisse happer par un poème, on repose un autre livre après n'avoir pas accroché à quelques vers, on s'emballe pour le travail minutieux de certains petits éditeurs qui, encore aujourd'hui, travaillent à la main.
J'avais indirectement prévu le coup de la dépense excessive et avais moins de quarante dollars dans mes poches. Je suis néanmoins reparti avec un numéro de la revue Jet d'encre (dont j'ai adoré le format irrégulier et qui publie aussi bien auteurs confirmés - dans ce numéro Esther Croft, Catherine Lalonde et Fernand Ouellette - qu'aspirants poètes), les Sonnets numériques de Claude Beausoleil (figure importante de la poésie actuelle) et Un livre, une fois de Dominique Lauzon (qui m'a gentiment dédicacé l'exemplaire), qui avance sur le fil entre fiction et réalité. On se rend compte / que le monde nous possède. / Puis on retourne au livre. Tout est dit, en trois vers.
4 commentaires:
la poésie agit sur moi comme un exfoliant : je m'y roule et je retrouve une peau (presque) neuve !!! comment se passer d'elle ?
J'aime beaucoup cette comparaison!
J'en ai besoin périodiquement (d'ailleurs, c'est ce que j'ai lu hier), histoire de retrouver l'essence (la quintessence?) des mots.
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