Lors du dernier Festival Vues d'Afrique, le Prix ACIC/ONF de la Meilleure production indépendante a récompensé Le chant de la brousse de Bruno Boulianne, un étonnant documentaire sur les travailleurs africains qui débroussaillent la forêt boréale. Le réalisateur souhaiter y raconter une histoire originale, méconnue, de solidarité, a-t-il expliqué quelques instants avant la projection en salle il y a quelques semaines. Pour ce faire, de mai à novembre, il a suivi une équipe une équipe de débroussailleurs originaires de l'Afrique, travaillant dans des conditions souvent difficiles afin d'aider la croissance des forêts de la Côte-Nord et offrir à leur famille un avenir financier plus stable.
Si le montage reste sage et que la narration au « nous » m'a semblé un peu forcée, on s'attache rapidement à ces hommes des bois nouveau genre, qui expliquent aimer profondément cette terre et sentir une responsabilité en tant que néo-québécois de la bâtir pour que les générations futures puissent en bénéficier. (Vous connaissez beaucoup de « pure laine » qui affirmeraient une telle chose?) Plusieurs voient la solitude inhérente au travail (chaque débroussailleur se voit confier une concession qu'il gère à son rythme, entre deux et quatre jours par hectare en moyenne) comme une façon de dresser un bilan. « Tu fais le tour de ta vie quand tu es dans le bois », explique l'un d'eux qui, comme plusieurs, a fui des zones de conflits sanglants. Un univers à découvrir...
Le film est présenté ce soir 21 h à Canal D (rediffusions 28 mai à 4 h et 6 h, ainsi que le 30 mai 14 h.
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