On se méfie toujours un peu des critiques dithyrambiques récoltées par
une production qui nous avait échappé lors de sa création (dans ce
cas-ci, à l’Espace Go, à l’automne 2010). Pourtant, on ne résiste pas à
l’envie de s’y frotter, avec un regard autre, comme si la pièce n’avait
pas été portée par une onde de reconnaissance. Auteur écossais
particulièrement prolifique, dont le corpus comprend des titres à forte
connotation politique, du théâtre musical, des productions jeune public
ainsi que des traductions (notamment le Caligula de Camus et Les bacchantes
d’Euripide), Greig puise son inspiration aussi bien dans la littérature
ou la bande dessinée (on lui doit par exemple une relecture des
aventures de Tintin) que dans l’histoire. Avec Yellow Moon : La ballade de Leila and Lee,
il récupère fort adroitement le récit du chauffeur de taxi et proxénète
Stagger Lee qui, en 1895, a assassiné froidement son ami, simplement
parce que ce dernier avait refusé de lui redonner son chapeau. Il
transpose le propos dans l’Écosse d’aujourd’hui, alors que Lee, un
adolescent qui considère vendre les services sexuels de ses « biches »,
tue l’amant de sa mère et part ensuite en cavale avec Silent Leila pour
retrouver son père (qui lui a offert jadis la casquette ornée d’un
chevreuil qui lui a valu son surnom, dont il ne saurait se défaire).
Lire la suite sur le site de la revue Jeu...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire