samedi 1 juin 2013

L'homme atlantique: déconstruire, dit-il

Pour Marguerite Duras, l’amour meurt avant même qu’il ne naisse. La rencontre entre un homme et une femme est condamnée dès le premier geste, le premier baiser, le premier regard, ce même regard qui s’inscrit au cœur de son œuvre, qui détaille, implacable, qui découpe, en autant de plans fixes à apprivoiser autrement, qui dissèque, scalpel qui arrache et aseptise les sentiments. Le rendez-vous entre Christian Lapointe et l’auteure iconoclaste, au contraire, semblait prédestiné. Le metteur en scène propose une lecture envoutante de cet étonnant diptyque, formé de La maladie de la mort et de L’homme atlantique, deux propos complémentaires qui, en distanciant de façon consciente le spectateur, le prend en otage un instant, mais lui offre les clés pour pénétrer à l’intérieur du sens. « Jusqu’à cette nuit-là vous n’aviez pas compris comment on pouvait ignorer  ce que voient les yeux, ce que touchent les mains, ce que touche le corps. Vous découvrez cette ignorance. »

Vous pouvez lire le reste de ma critique sur le site de la revue Jeu...

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