Photo: Yves Renaud |
Le roi de la soirée demeure incontestablement la basse russe Alexander Vinogradov, qui campe un Méphistophélès époustouflant, puissant et subtil vocalement, parfaitement incarné, tant au niveau physique (gestes de la main, cambrures, maintien) qu'émotionnel. Sardonique, sarcastique, parfois terriblement humain, il brûle les planches à chaque apparition.
Mary Dunleavy se révèle une Marguerite idéale, à la voix assurée et bien timbrée, qui sait transmettre aussi bien la naïveté du personnage que son désabusement et sa folie au dernier acte. Étienne Dupuis, en Valentin, a su tirer son épingle du jeu, particulièrement dans son dernier air. Aucune faiblesse à relever du côté des rôles secondaires et chapeau au chœur, particulièrement bien préparé. Emmanuel Plasson (salué avec emphase aux deux retours d'entracte) a su tirer de l'Orchestre métropolitain un jeu sensible (si parfois imparfait), au service des chanteurs. Saluons en terminant le remarquable travail d'éclairage de Martin Labrecque qui a su sculpter les volumes avec une grande dextérité, transformant par moments les faisceaux lumineux en deuxième narrateur de cette histoire qui n'a pris au fond que bien peu de rides.
Il reste quelques billets pour les représentations de mardi, jeudi et samedi. Informations ici...
On peut voir également un photoreportage de la production là...
1 commentaire:
Ah et je ne vois ça que maintenant... ce que j'aurais pu aimer aller voir ce Faust!
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