Les
mythes fondateurs permettent de mieux comprendre les référents d’une culture, ses
questionnements et ses peurs. Celui entourant celui de Sedna, déesse de la mer,
nous offre ici l’occasion de percevoir autrement le peuple inuit. Jeune fille
comme tant d’autres, qui repousse les prétendants que son père lui présente, Sedna
finira par céder au charme sulfureux de Raven (le corbeau), qui se présente
pourtant masqué. Aveuglée par ses promesses, elle le suivra, non pas dans le
château qu’elle espère, mais un nid isolé. Devinant son désarroi et malgré ses appréhensions,
son père entreprend de la sauver des serres du prédateur, même si cela implique
qu’elle doive laisser derrière elle son enfant. Raven refusera de voir sa belle
lui échapper, soulevant les flots pour engloutir père et fille. Par lâcheté,
par peur (la lecture qu’en tire Jessica Abdallah, auteure et metteure en scène,
laisse planer le doute), il sacrifie Sedna à la mer, découpant un à un ses
doigts alors que celle-ci tente de s’agripper au bateau, morceaux de chair qui
donneront naissance aux créatures marines.
Vous pouvez lire le reste de ma critique sur le site de Jeu...
2 commentaires:
Très joli mythe. Dommage que je sois un peu loin pour en apprécier sa mise en espace !
C'est effectivement un fort joli mythe. J'ai aimé chercher les différentes déclinaisons après avoir vu le spectacle.
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